Mark Webber (Red Bull) a remporté dimanche le Grand Prix d'Espagne de Formule 1, qu'il a contrôlé de bout en bout, sans être jamais inquiété, quand son dauphin Fernando Alonso a joué de chance pour remporter la deuxième place.

Auteur de la pole position samedi, Webber a mené la course de main de maître, ne laissant à aucun de ses adversaires le plaisir de prendre la tête, ne serait-ce qu'un tour. L'Australien, intouchable, a terminé avec 25 secondes d'avance sur son dauphin du jour, Fernando Alonso.  

«Aujourd'hui, c'était mon jour», a commenté l'Australien, ce qu'a confirmé son coéquipier Sebastian Vettel. «Mark était dans son propre Championnat» dimanche, dixit l'Allemand.

 

Et Webber de reprendre : «Il est très spécial pour moi d'avoir concrétisé ma pole de samedi. C'est la première fois que ça se passe cette année», s'est-il félicité. De fait, aucun des pilotes s'étant élancé de la première place n'avait jusqu'alors remporté de GP cette saison.

 

L'Australien a tout fait pour conjurer le sort. Bon départ, première partie de course rapide, durant laquelle il a pris régulièrement une demi-seconde à ses poursuivants, arrêt aux stands express, aucune erreur de pilotage... la victoire ne pouvait lui échapper sur des bases si élevées.

 

Vettel, qui partait à ses côtés, n'a rien pu faire. La faute à une malchance tenace. «La voiture était rapide. (...) Mais moi, je me battais avec», a-t-il avoué. Bloqué lors de son arrêt aux stands par l'arrivée des monoplaces de Jenson Button et Fernando Alonso, l'Allemand s'est fait doubler par Lewis Hamilton.

 

Troisième pendant une bonne partie de la course, il est ensuite parti en hors-piste qui lui a coûté une nouvelle place, au profit d'Alonso. Puis Vettel a «perdu ses freins», selon ses dires. «J'ai été chanceux de pouvoir terminer», a-t-il estimé.

 

 

Cadeaux

Mais Hamilton, victime d'un incident mécanique, vraisemblablement un bris de suspension, a fini dans un mur dans l'avant-dernier tour. Vettel a dès lors repris la 3e place, un résultat «déjà pas si mal» au regard de ces péripéties, a-t-il convenu.

 

A l'inverse, Fernando Alonso, le M. Chance du week-end, s'est montré «extrêmement heureux» après sa deuxième place. Le double champion (2005 et 2006) a il est vrai passé la majeure partie du GP d'Espagne au pied du podium, loin de ses principaux adversaires.

 

«Faire 4e était tout ce que nous pouvions viser», a expliqué l'Espagnol après la course.

 

Du moins jusqu'aux incidents de Vettel et Hamilton, deux «cadeaux», selon lui, qui lui ont permis de remonter au classement et de briller devant son public.

 

«Quand on gagne deux places dans la dernière partie de la course, ce qui est inattendu, cela fait du bien», a souri l'Espagnol, qualifiant de «très émouvante» sa course, au terme de laquelle il a «obtenu plus qu'(il) ne (pensait)».

 

«J'espère que la prochaine fois que je courrai à la maison (au prochain GP d'Europe, le 27 juin à Valence, NDLR), je pourrai leur offrir la première» place, a déclaré Alonso à l'adresse de ses supporteurs.

 

Michael Schumacher (Mercedes), 4e, a quant à lui a obtenu son meilleur résultat de la saison, doublant Jenson Button (McLaren) alors que celui-ci sortait des stands, puis contenait les attaques du leader du Championnat (5e) pendant la majeure partie de la course .

 

Le Brésilien Felipe Massa est 6e sur l'autre Ferrari, devant l'Allemand de Force India Adrian Sutil (7e) et le Polonais Robert Kubica (Renault), 8e malgré un départ pour une fois moyen.