Jacques aurait pu conduire une BAR-Honda en 2004. C'est ce qu'a affirmé l'ancien directeur de l'écurie, David Richards, dans une longue entrevue au magazine Autosport.

Jacques aurait pu conduire une BAR-Honda en 2004. C'est ce qu'a affirmé l'ancien directeur de l'écurie, David Richards, dans une longue entrevue au magazine Autosport.

Le président du groupe Prodrive, qui sera de retour en F1 en 2008 à la tête de la 12e écurie du plateau, exigeait toutefois de Villeneuve qu'il renonce à toute forme de salaire, sauf les bonis.

«S'il avait été prêt à prolonger son contrat sans ajustement salarial, il aurait piloté une BAR-Honda en 2004, a soutenu Richards. Mais il a été clair quand il m'a dit préférer ne pas renégocier son contrat et attendre la fin de la saison, convaincu qu'il était de pouvoir se trouver un nouveau volant.»

L'avenir a été tout autre, le pilote québécois se retrouvant sur la touche, sauf pour les trois dernières courses de la saison, qu'il a disputées au volant d'une Renault en remplacement de Jarno Trulli.

Richards a répété que British American Tobacco lui avait donné comme mandat de redresser la situation financière de l'écurie. «C'était évident pour moi qu'une partie disproportionnée du budget de l'écurie était destinée au salaire de Villeneuve, a admis Richards. Selon moi, cet argent gagnait à être investi dans les essais et le développement.»

«L'équipe était bâtie autour de Villeneuve, ce qui n'était pas selon moi une situation idéale à long terme. Et je crois que cela s'applique peu importe le pilote. Je n'accepte pas une équipe contruite autour d'un individu, et mes décisions reflète cette philosophie.»

«Tout ça a été fait en fonction du but que je m'étais fixé pour le bien de l'écurie. En aucun cas il ne s'agissait d'une quelconque croisade contre qui que ce soit.»

«Je suis très heureux de ce que j'ai accompli et les actionnaires de BAT le sont sûrement aussi. Et, bien franchement, je ne crois pas que Honda se serait ensuite impliqué de la sorte si la situation avait été différente.»