Une approche de week-end que son patron Flavio Briatore veut résolument offensive, affirmant que ses pilotes ne courraient pas dimanche «seulement pour un point», celui qui manque à Alonso pour s'assurer du titre, mais bien pour faire le plein et rééditer le doublé pilotes-constructeurs de 2005.

Doublé

Une approche de week-end que son patron Flavio Briatore veut résolument offensive, affirmant que ses pilotes ne courraient pas dimanche «seulement pour un point», celui qui manque à Alonso pour s'assurer du titre, mais bien pour faire le plein et rééditer le doublé pilotes-constructeurs de 2005.

Mais le plus heureux de tous samedi est forcément Massa. «C'est génial d'être en pole devant son public, c'est fantastique, sans même parler de la course!», se réjouit le pilote qui utilise à domicile, pour ce dernier GP de la saison, une combinaison jaune et verte aux couleurs du Brésil au lieu de la rouge-Ferrari habituelle.

Sa joie le rend même très optimiste. «Cela fait deux courses que Michael (Schumacher) n'a pas de chance, mais il sera capable de se battre dimanche en course pour revenir devant», assure le Brésilien.

À titre personnel, Massa a de quoi être confiant car il semble avoir une marge importante par rapport à ses adversaires.

Ainsi, Kimi Räikkönen a placé sa McLaren-Mercedes en première ligne à côté de la Ferrari, mais il a bouclé son meilleur tour avec plus d'une demi-seconde de retard sur Massa.

«Les Ferrari semblent trop rapides, mais nous essayerons de nous battre pour un podium», commente d'ailleurs Räikkönen, affirmant qu'il se contenterait de la 2e place.

Le départ du GP du Brésil, 18e et dernière épreuve de l'année, est programmé dimanche à 14h00 (13h00 HAE).

Michael Schumacher, trahi par sa mécanique, a vécu une triste dernière séance de qualifications samedi à Sao Paulo alors que les Ferrari semblaient au-dessus du lot, comme l'a prouvé son coéquipier Felipe Massa, en pole position du Grand Prix du Brésil, dimanche.

Alors que Massa jubilait sur le muret des stands en saluant la foule qui l'acclamait dans la tribune principale, Schumacher se rendait tête baissée au local des commissaires sportifs pour la pesée.

Il s'était élancé en tête du peloton dès le début de la troisième phase des qualifications, après avoir été le plus rapide de la deuxième, mais sa monoplace avait soudain été coupée dans son élan, victime d'un problème d'alimentation.

Ce nouvel incident mécanique après la casse moteur lors du GP du Japon deux semaines auparavant repousse Schumacher en 10e position sur la grille, derrière son rival Fernando Alonso qui s'élancera depuis la 4e position.

Les chances de coiffer une huitième couronne mondiale se sont donc encore réduites pour Schumacher qui doit gagner en espérant qu'Alonso ne marque pas le moindre point.

«Tirer parti»

«C'est sûr que maintenant, gagner sera beaucoup plus difficile, reconnaît Schumacher. Il faudra essayer de tirer le meilleur parti de cette situation.»

Le champion allemand partira également derrière la seconde Renault, celle de Giancarlo Fisichella, qui a décroché la 6e position.

Aussi, alors que le Losange compte 9 points d'avance au Championnat constructeurs sur Ferrari, la tâche de Schumacher s'annonce extrêmement difficile s'il veut offrir le titre à «sa» Scuderia.

«Je ne pensais pas au championnat pilotes, mais je voulais marquer le maximum de points possible pour le titre constructeurs et c'est pour ça que je suis déçu», affirme-t-il.

«Bien sûr, le problème rencontré par Michael est un coup de pouce, pas seulement pour moi, mais aussi pour l'équipe dans l'optique du Championnat des Constructeurs», se félicite de son côté Alonso, très satisfait par sa propre performance.

«L'objectif était d'être dans les cinq premiers (...) Partir depuis la deuxième ligne est parfait par rapport à notre approche du week-end», poursuit-il.