(Orlando) Les Ligues majeures de baseball et l’association des joueurs vont reprendre leurs négociations samedi dans le but de résoudre le conflit de travail après une pause de 11 jours sans pourparlers.

La séance doit avoir lieu à New York après une rencontre de trois jours des propriétaires à Orlando qui doit se conclure jeudi. Les joueurs ont eux aussi prévu un caucus de trois jours en Arizona et en Floride. Il s’agira seulement de la cinquième séance de négociations portant sur les principaux enjeux économiques depuis le déclenchement du lock-out au début du mois de décembre.

À ce stade-ci, il est pratiquement impossible que les camps d’entraînement débutent comme prévu le 16 février. Il s’agit du neuvième conflit de travail dans le Baseball majeur. Le premier depuis 1995.

Le commissaire Rob Manfred devrait tenir une conférence de presse jeudi à la fin des rencontres des propriétaires. Il ne s’est pas exprimé sur le lock-out depuis son déclenchement le 2 décembre au moment où la convention collective a pris fin.

Lors de la dernière séance de discussions sur les enjeux économiques, le 1er février, le syndicat des joueurs a modifié à la baisse certaines de ses propositions concernant les joueurs admissibles au processus d’arbitrage.

Deux jours plus tard, les propriétaires ont demandé l’intervention d’un médiateur du gouvernement fédéral afin de faciliter les négociations, ce que les joueurs ont refusé vendredi dernier.

Un minimum de trois semaines d’entraînement et de matchs préparatoires est nécessaire avant le déclenchement de la saison régulière. Un délai auquel il faut ajouter quelques jours pour permettre aux joueurs de se rapporter à leur équipe et respecter les protocoles liés à la COVID-19.

Les joueurs ne touchent pas de salaire avant le début de la saison régulière, dont la date prévue au calendrier est le 31 mars.

Les joueurs demandent de hausser le seuil de la taxe de luxe de 210 millions US à 245 millions US, alors que les propriétaires proposent 214 millions US.

Les Ligues majeures offrent une hausse du salaire minimum de 570 700 $ US à 615 000 $ US pour les joueurs ayant moins d’une année d’expérience, mais avec une clause empêchant les équipes de payer davantage que 650 000 $ US pour un an et 700 000 $ US pour au moins deux ans. Les joueurs veulent un salaire minimum rehaussé à 775 000 $ US.

En matière d’arbitrage, les joueurs veulent que l’admissibilité soit accordée aux joueurs ayant deux ans d’expérience, soit la règle qui existait entre 1974 et 1986. Le seuil a été haussé à trois ans depuis. Dans la précédente convention collective, le seuil était de trois ans, plus 22 % des joueurs comptant le plus d’expérience parmi ceux cumulant plus de deux ans, mais moins de trois dans le circuit.

Les propriétaires ne veulent pas augmenter l’accès à l’arbitrage ni réduire son partage de revenus, une autre demande des joueurs.