Vous êtes allés chercher loin dans vos souvenirs de baseball, parfois des moments vécus à la télévision, d’autres en personne. Voici quelques-uns des moments de vos vies que vous avez accepté de faire partager à nos lecteurs.

Souvenirs familiaux

Nous sommes cinq enfants adoptifs : moi, la plus vieille à 58 ans, ensuite ma sœur Caroline, mon frère André, mon frère Philippe et ma sœur Christine. Tout ça pour vous dire que papa et maman étaient maniaques de baseball. Maman, son préféré était Rusty Staub. Papa, Coco Laboy ainsi que Gary Carter ! Maman nous faisait manquer l’école pour aller au parc Jarry. Nous connaissions par cœur la chanson Take me out to the ball game ! Que de souvenirs dans mon cœur. Et papa, jusqu’à sa mort à 92 ans, adorait ce sport. Il a connu la belle époque de Jackie Robinson. Pour lui, ce sport était le plus relaxant et le plus vrai !

Lise

Le retrait de Johnny Bench

Je ne sais pas si c’est le moment le plus marquant, mais c’est celui dont je me souviendrai toute ma vie : en 1972, le retrait de Johnny Bench par Rollie Fingers sur une feinte de but sur balles intentionnel.

Raymond Cloutier

Les trois circuits de Reggie

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Reggie Jackson

Série mondiale 1977, sixième match, Mr. October : Reggie Jackson. Quatre présences au bâton. Première présence : but sur balles ; puis, à ses présences au bâton suivantes, trois coups de circuit !

Daniel Rancourt

Le dramatique coup de Fisk

Le circuit de Carlton Fisk en 12manche de la 6partie de la Série mondiale de 1975. Quel match ! Le circuit de Bernie Carbo. Les Reds qui remplissent les buts sans marquer dans les manches supplémentaires. Gary Nolan contre Luis Tiant pour commencer le match. Le plus grand de l’histoire selon plusieurs.

Jean-Claude Picard

Fan des Yankees

La partie parfaite de Don Larsen en 1956 lors de la Série mondiale. J’avais 10 ans et ma mère me permettait de manquer l’école pour regarder les séries qui se déroulaient de jour à cette époque. Ma mère était une fan des Dodgers et moi des Yankees.

Jacques Parent

Le retour de Rusty

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Rusty Staub, le
1er mars 1971

Il y en a deux, le retour de Rusty Staub au Stade olympique, dont je me souviens, à cause de l’ovation qu’il a reçue et du fait que l’un de mes amis avait trouvé cela tellement émouvant qu’il en avait les larmes aux yeux, lui qui ne montrait jamais ses sentiments. L’autre a eu lieu au parc Jarry alors que les Expos jouaient contre je ne sais pas qui. Ce que j’en retiens, par contre, c’est que devant nous, j’étais avec mon frère, il y avait un petit garçon qui sautait chaque fois que les Expos faisaient un bon jeu. Mon frère regarde le petit garçon aller et me dit de regarder devant ses pieds. Je regarde et vois quelques paquets de moutarde à ses pieds et devant une femme avec des bas de nylon. Mon frère me dit : « À un moment donné, il va sauter sur un des paquets et la moutarde va se répandre sur les jambes de la femme. » Comme de fait, après une ou deux manches, le garçon qui continue de sauter fait un bond sur le paquet de moutarde et, comme mon frère me l’avait dit, celle-ci se répand sur les jambes de la femme sans qu’elle s’en aperçoive. Pas plus que le bambin ou son père, d’ailleurs ! Quel fou rire nous avons eu.

Réjean Falardeau

Près des joueurs

Le circuit de Rick Monday en 1981. Je l’ai vécu de très près, puisque j’étais assis au bout du banc dans l’abri des joueurs. Le responsable de l’entretien du terrain était un de mes amis. Il m’appelait à l’occasion pour aider à mettre la toile protectrice en cas de pluie. Je n’ai pas hésité une seconde lorsqu’il m’a appelé cette journée pour aller au match. En sixième ou septième manche, il me demande d’aller porter un brûleur dans l’abri parce que les joueurs avaient froid. Il me dit également de rester assis dans l’abri parce que le temps était incertain et que je serais plus près pour installer la toile. Je m’assois au bout du banc et il y avait près de moi Rodney Scott, André Dawson, Jerry White, Tim Raines et quelques autres joueurs dont j’oublie les noms. Arrive la manche fatidique. Les joueurs assis tout près de moi ne sont pas contents du choix du lanceur de relève de la part de leur instructeur (Jim Fanning). Rick Monday envoie la balle par-dessus le champ droit, silence dans l’abri, Rodney Scott se lève d’un bond et va enguirlander très fort Jim Fanning qui était assis à l’autre extrémité du banc des joueurs. Personne n’a réagi. Ce que j’ai pu constater ce soir-là, c’est que les Expos de 1981 avaient des joueurs très talentueux, mais n’avaient pas un très bon esprit d’équipe.

Bernard Parser

L'ovation

Lorsque Scott Sanderson, lanceur des Expos, a reçu une balle en flèche droit vers le visage, il a eu le réflexe rapide de mettre son gant pour l’attraper et ensuite, il est tombé sur le dos. Il s’est relevé et la foule l’a ovationné !

François Pelletier

Le retour historique des Red Sox

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Pedro Martinez avec les Red Sox de Boston, en 2004

Pour moi, qui suis le baseball majeur depuis 1967, c’est sans contredit le retour des Red Sox de Boston qui perdaient 3-0 dans leur série finale de la Ligue américaine en 2004 contre les Yankees. Le but volé de Dave Roberts, la chaussette en sang de Curt Schilling, les coups de canon d’Ortiz et de Damon… Rien ne pouvait plus les arrêter. Quatre matchs plus tard à St. Louis, ils remportaient une première Série mondiale depuis 1918.

Pierre Dubord

Les Expos de 1981

Mon souvenir le plus marquant est le circuit frappé par Jerry White pour les Expos dans la série de championnat contre les Dodgers en 1981. Je pense que c’était lors du troisième match. J’étais au Stade olympique sur la ligne du champ gauche et la balle est tombée tout près de nous dans les gradins. C’était l’euphorie dans le Stade, un merveilleux moment ! Tous les espoirs étaient alors permis ! Malheureusement, tout le monde connaît la suite…

Luc St-Laurent