Le Groupe Baseball Montréal ne fera pas d’annonce importante dans le dossier du retour du baseball majeur à Montréal, ni après les élections municipales de Montréal le 7 novembre prochain, ni dans les prochains mois, a-t-il fait savoir vendredi.

Le week-end dernier, le Journal de Montréal avait rapporté qu’« une annonce importante serait faite dans ce dossier après les élections municipales du 7 novembre ». Interrogée plus tôt cette semaine au sujet d’une éventuelle annonce dans ce dossier, la mairesse sortante, Valérie Plante, a déclaré sur les ondes du 98,5 FM : « Cette annonce viendra en temps et lieu, mais on a bien hâte de la faire. »

Le groupe de Stephen Bronfman a plutôt envoyé un court communiqué expliquant qu’il resterait silencieux pendant encore un certain temps.

« Le Groupe Baseball Montréal continue de travailler au développement du projet de villes sœurs, en collaboration avec les Rays de Tampa Bay, et avec l’aide de plusieurs conseillers en matière d’architecture, développement économique, tourisme, culture, environnement et retombées sociales. La conception et l’aménagement du site du bassin Wellington et des espaces adjacents proposeront un projet consciencieux, responsable et innovant, qui intégrera un nouveau complexe sportif et communautaire et transformera un secteur stratégique de Montréal en milieu de vie attrayant.

« Compte tenu des travaux importants qui demeurent à réaliser, Stephen Bronfman précise qu’aucune annonce concernant le projet n’est prévue pour le 7 novembre, ni dans les jours ou semaines suivants. »

« Nous devons poursuivre notre démarche avec rigueur jusqu’à ce que nous soyons en mesure de partager une vision complète et inclusive qui suscitera l’appui de la communauté », indique Bronfman dans ce communiqué.

Le projet d’équipe partagée s’est retrouvé au premier plan de l’actualité après que le président des Rays, Matt Silverman, eut révélé l’intention de l’équipe, depuis abandonnée, d’installer un panneau publicitaire dans le territoire des balles fausses, au champ droit, faisant la promotion du projet de villes sœurs pendant les matchs éliminatoires.

Cette annonce a soulevé un tollé, autant chez les partisans du club que chez les chroniqueurs sportifs suivant les activités des Rays, ce qui a entraîné la volte-face de l’équipe cette semaine.

Lundi, le Groupe Baseball Montréal avait décliné une demande d’entrevue de La Presse Canadienne, tout comme les Rays par ailleurs.

Ce projet de villes sœurs, qui a reçu l’aval du comité exécutif du Baseball majeur, verrait les Rays amorcer leur saison à St. Petersburg avant de déménager vers Montréal autour du 24 juin. En cas de présence en séries éliminatoires de l’équipe, les deux villes accueilleraient en alternance, sur une base annuelle, ces rencontres d’après-saison.

En décembre dernier, l’actionnaire majoritaire de l’équipe, Stuart Sternberg, a souligné que ce projet de villes sœurs était « l’unique option » envisagée par l’organisation pour garder la MLB à long terme dans la région de la baie de Tampa. Pour qu’il fonctionne, il implique la construction de deux stades, un dans la région dans la baie de Tampa, l’autre à Montréal, afin d’y accueillir le club pour une demi-saison chacun.

Il n’y a pour l’instant aucun appui, privé ou public, pour la construction d’un stade en Floride, où les Rays ont un bail avec le Tropicana Field jusqu’à la conclusion de 2027. À Montréal, le projet du Groupe Baseball Montréal doit d’abord se porter acquéreur d’un terrain situé au bassin Peel, appartenant à la Société immobilière du Canada, qu’il souhaite aménager en compagnie du promoteur immobilier Devimco.

Lundi, les deux principaux candidats aux élections municipales, Valérie Plante et l’ex-maire Denis Coderre, ont tous deux eu à répondre à des questions sur ce dossier.

Mme Plante s’est dite très enthousiaste pour le retour du baseball à Montréal, rappelant toutefois qu’elle ne souhaitait pas voir l’argent des contribuables utilisé pour la construction d’un stade.

M. Coderre « voit le projet d’un bon œil », pourvu qu’« il vienne du privé ». Il ajoute toutefois que les gens ne souhaitent pas entendre parler de baseball ou de construction d’un stade dans le contexte actuel.