Avant de décrocher le poste de gérant des Blue Jays, Charlie Montoyo n'a eu que peu de temps pour se préparer au processus d'entrevue.

Il est allé dans un restaurant du centre-ville avec le directeur général, Ross Atkins, et le président de l'équipe, Mark Shapiro, deux jours seulement après le premier contact.

« C'était supposé être un souper d'une heure, raconte Montoyo. Ç'a pris une éternité parce que le serveur a pris une éternité, ce qui a tourné en ma faveur. Je voudrais lui donner un pourboire encore plus grand. Ç'a été génial - j'ai eu la chance d'en apprendre plus sur ces gars-là. Quand le souper a pris fin, dans ma tête, je me disais que ce serait super de travailler pour eux. »

Atkins et Shapiro ont également été impressionnés. Montoyo est rentré chez lui tard mercredi et a reçu la bonne nouvelle le lendemain.

Il a été choisi par l'équipe pour devenir le 13e gérant dans l'histoire de l'organisation. Les Jays l'ont officiellement présenté lundi, au Rogers Centre.

Montoyo a passé la saison dernière comme instructeur sur le banc avec les Rays de Tampa Bay. Il a dirigé à chaque palier du système des Rays, y compris sept ans à la barre des Bulls de Durham, dans le AAA.

Son contrat de trois ans avec Toronto s'étend jusqu'en 2021, et le club détient une option pour 2022.

Montoyo succède à John Gibbons, après que les Blue Jays aient dû se contenter de 73 gains cette année. L'équipe a annoncé en fin de saison que Gibbons ne serait pas de retour comme gérant.

Montoyo, 53 ans, a passé 10 ans comme joueur dans les organisations des Brewers de Milwaukee, des Expos de Montréal et des Phillies de Philadelphie. Il a pris sa retraite après la saison 1996.

À Toronto, il guidera une équipe de solides jeunes joueurs, auxquels pourraient s'ajouter des espoirs de haut niveau. Mais il est probable qu'on ne puisse pas aspirer à de grands succès avant deux ans.

« Je ne vois pas les choses comme ça, a dit Montoyo. Nous allons viser la victoire dès le début. On verra bien ensuite. »

Les Blue Jays ont atteint la série de championnat de l'Américaine en 2015 et 2016, mais ils ont peiné depuis ce temps.

Les filiales ont toutefois pris du mieux. Certains espoirs au grand potentiel, comme Vladimir Guerrero fils, pourraient faire le saut dans les grandes ligues au printemps.

Portoricain, Montoyo a vécu sa seule expérience dans les majeures en 1993 avec les Expos, prenant part à quatre matchs avec eux.

Quant à son style de gestion, Montoyo le décrit comme un « mélange de son instinct et du recours aux statistiques avancées ». La communication sera au premier plan.

« Je pense que c'est l'une de mes forces, a-t-il déclaré. Je respecte les joueurs parce que je sais que ce n'est pas un sport facile. Alors quoi que je fasse en tant que gérant, je pense en tant que joueur. Comment je me verrais les choses quand on me ferait part de ci et de ça ? "

Montoyo, choisi par Milwaukee en 1987, au sixième tour, a également dirigé Porto Rico à la Classique mondiale de baseball, en 2009. En 2010 et 2013, il a été nommé le gérant de l'année dans la Ligue internationale.