Les Pirates de Pittsburgh font la loi dans les majeures, forts de la meilleure fiche du baseball à mi-chemin de la saison (51-30).

Le voltigeur de droite Garrett Jones, membre de l'équipe depuis 2009, dit qu'au-delà des changements de personnel depuis son arrivée, la plus grosse différence se trouve au niveau de l'attitude.

«Les gars jouent avec beaucoup plus de confiance, a dit Jones après la neuvième victoire de suite des Pirates, dimanche, 2-1 contre Milwaukee. Quand vous perdez à répétition, la morosité s'installe et c'est parfois difficile d'en sortir, mais cette année tout le monde est positif. Nous avons une mentalité de gagnants, et ça se voit sur le terrain.»

Les Pirates ont atteint le cap de 50 gains avant le 1er juillet pour la première fois en 127 ans d'existence. Voilà qui n'est pas rien pour une équipe n'ayant pas eu de saison gagnante depuis 20 ans, un record dans les circuits professionnels nord-américains.

«Nous sommes rendus au-delà de ça. Nous ne voulons plus en entendre parler, a dit le vétéran partant A.J. Burnett. Je comprends la réaction de certains partisans, mais nous pensons en terme du présent. Nous savons que nous avons une bonne équipe.»

En se mettant dans la peau des amateurs, on peut toutefois comprendre un peu leur réticence à s'emballer trop vite.

En 2011 les Pirates avaient un dossier de 53-47 après 100 matches, pour ensuite ne gagner que 19 matches de plus, pour une fiche de 72-90.

Et l'an dernier ils se trouvaient à 16 matches au-dessus de ,500 après 110 rencontres, mais leur rendement n'a été que de 16-36 par la suite, pour une saison de 79-83.

Les Pirates sont d'ailleurs conscients qu'il leur reste beaucoup de travail à faire.

«C'est sûr que nous sommes fiers d'être premiers, mais nous sommes encore loin de la ligne d'arrivée, a dit Jones. Nous sommes en bonne position et c'est souhaitable, mais il faut continuer sur la même lancée. Nous ne célébrons pas encore quoi que ce soit.»

Le vétéran gérant Clint Hurdle encourage tout de même ses joueurs à «apprécier le paysage, au fil de la route qu'est une saison.»

«Il y a eu quelques victoires qui vous font dire, «vous savez quoi, nous avons la chance de réaliser quelque chose de spécial',» a dit Hurdle.