Jeff Luhnow était assis dehors lors d'une belle journée de février au complexe des Astros - le genre de matin où tout semble possible, même pour un club qui a perdu plus de 200 matches depuis deux saisons.

«Nous espérons qu'un jour les gens pourront prendre notre modèle de reconstruction en exemple, a dit Luhnow, le d.g. de l'équipe depuis décembre 2011. C'est notre but.»

Ces dernières années, les Rays et les Nationals ont atteint les séries peu après avoir fini derniers de leurs section. Les Astros tentent de les imiter, mais la route sera ardue au départ, avec une masse salariale de 25 M $.

Les Astros ont atteint la Série mondiale en 2005, mais le déclin a été rapide par la suite, l'équipe perdant 106 matches en 2011 et 107 l'an dernier. L'année 2012 a été consacrée à rebâtir les filiales. Les Astros ont choisi l'arrêt-court Carlos Correa au premier rang du repêchage, puis ils ont échangé Carlos Lee, J.A. Happ, Brett Myers et Wandy Rodriguez, entre autres.

Le futur immédiat semble peu prometteur, mais il peut y avoir du succès à l'horizon. Les Nationals ont perdu 102 matches en 2008 et 103 en 2009, avant de devenir des champions de section la saison dernière. Les Rays ont perdu 101 matches en 2006, avant d'atteindre la Série mondiale en 2008. Ils ont maintenant atteint un point où ils rivalisent constamment avec les clubs des gros marchés, comme les Yankees et les Red Sox.

Les revirements sont donc possibles et c'est aussi l'espoir qui habite les Pirates, qui n'ont pas connu de saison gagnante depuis 20 ans.

«Nous avons changé notre façon de développer nos joueurs et nous commençons à voir des résultats, a dit le propriétaire Bob Nutting. Nous l'avons constaté lors des deux dernières saison, et je crois que nous ferons un autre pas en avant en 2013. Je suis très emballé de voir notre progression.»

Le voltigeur de centre Andrew McCutchen est l'un des meilleurs joueurs du baseball, mais sera t-il assez bien entouré pour que les Pirates redeviennent redoutables? Voilà une question légitime qui amène son lot de pression.

C'est la même chose à Kansas City, où les Royals n'ont pas atteint les séries depuis 1985, quand ils ont remporté la Série mondiale.

Billy Butler et Alex Gordon sont des frappeurs productifs et Mike Moustakas y est allé de 20 circuits l'an dernier, mais l'équipe n'a tout de même gagné que 72 matches.

Les Royals ont beaucoup de jeunes joueurs talentueux, mais le club n'a pas vraiment progressé au classement, ce qui a amené la direction à miser gros pendant la saison morte, échangeant Wil Myers et d'autres joueurs prometteurs à Tampa Bay, en retour de James Shields et Wade Davis.

Pour revenir aux Astros, la stratégie immédiate n'est pas de délier les cordons de la bourse. Il serait mal avisé pour eux d'essayer d'engager un joueur autonome de premier plan pour l'instant, mais si un club reste trop longtemps dans les bas-fonds, l'équipe peut devenir moins attrayante pour les joueurs étoiles.

Les Tigers combattaient cette réputation il y a une dizaine d'années, ayant perdu 106 matches en 2002 et 119 en 2003. Ils ont ensuite embauché Ivan Rodriguez au coût de 40 M $ pour quatre ans, avant le début de la saison suivante. Ce dernier n'a pas réglé les problèmes des Tigers à lui seul, mais sa présence a donné de la crédibilité à cette organisation.

«Absolument, a dit le d.g. des Tigers, Dave Dombrowski. Quand quelqu'un comme ça embarque, les autres joueurs le remarquent.»