Lorsqu'il entendait le toujours aussi convainquant et contagieux rire de Prince Fielder, le gérant des Brewers de Milwaukee Ron Roenicke savait que son équipe était prête à jouer.

«Il n'y a rien que j'aime mieux que d'arriver au stade, prendre place dans mon bureau et l'entendre rire, a mentionné Roenicke tout juste avant le dernier match de ses Brewers. Son rire est tellement contagieux. Je sais que l'équipe va bien lorsqu'il rit, et je sais qu'on est prêts à jouer.»

Après avoir remporté 96 matchs en saison régulière - un record d'équipe - et atteint la finale de la Nationale pour la première fois en 29 ans, il règne maintenant un silence inconfortable au sein des Brewers en regard à ce que le futur leur réserve.

Les Cardinals de St. Louis les ont éliminés dimanche grâce à une victoire de 12-6 lors de la sixième rencontre de la série pour s'emparer du titre de la Nationale. Mais les Brewers auront peut-être encore plus à perdre lorsque Fielder testera le marché des joueurs autonomes en tant qu'un des meilleurs frappeurs disponibles.

Fielder n'a pas voulu discuter de son futur à la suite de la récente défaite des siens, alors que le propriétaire de l'équipe Mark Attanasio a insisté sur le fait que les Brewers allaient lui faire une offre.

Mais la réalité financière de l'équipe pourrait bientôt entrer en ligne de compte.

Fielder a empoché 15,5 millions $ cette saison - le plus haut total jamais encaissé dans le cadre d'un contrat d'un an par un joueur éligible à l'arbitrage -, lui qui devrait se voir octroyer une augmentation de salaire après la campagne qu'il a connue. Le directeur général Doug Melvin et lui se sont mis d'accord, en début d'année, pour qu'ils n'entament aucune négociation pendant la saison afin d'éviter toutes distractions.

Et ç'a fonctionné.

Fielder a maintenu une moyenne au bâton de ,299 avec 38 circuits et 120 points produits, en plus d'avoir été élu joueur par excellence du match des étoiles après avoir aidé la Nationale à remporter l'avantage du terrain pour la Série mondiale.