Un juge de la cour fédérale américaine a accepté qu'on diffuse, mercredi, des centaines de pages de documents juridiques concernant la poursuite au criminel du gouvernement à l'endroit de Barry Bonds. Ceux-ci comprennent notamment des renseignements sur des tests antidopage positifs que les procureurs associent au roi des coups de circuit.

Dans les documents, on retrouve aussi la transcription d'une conversation enregistrée entre l'entraîneur personnel et l'assistant personnel de Bonds, au cours de laquelle ils discutent d'une injection à donner au cogneur. On y retrouve aussi une liste d'anciens joueurs des ligues majeures, dont Jason Giambi, qui seront appelés à témoigner pour le gouvernement à l'occasion du procès de Bonds, qui commencera le mois prochain.

Les anciens coéquipiers de Bonds Bobby Estalella, Marvin Barnard et Benito Santiago seront également appelés à témoigner.

L'ancien voltigeur des Giants de San Francisco est accusé d'avoir menti à un grand jury quand il a dit qu'il n'avait jamais, en toute connaissance de cause, consommé de substances visant à améliorer ses performances.

Les procureurs fédéraux affirment que Bonds a consommé des stéroïdes, dont une substance sophistiquée impossible à dépister.

Les avocats de Bonds ont tenté de supprimer les résultats de 24 tests antidopage de 2000 à 2006; plus d'une vingtaine de calendriers d'administration de substances; des registres de BALCO; des notes manuscrites; des témoignages d'experts sur les stéroïdes, les hormones de croissance humaine, la THG, l'EPO et le Clomid; la description de la part de témoins des «caractéristiques physiques, émotives et comportementales» de Bonds, notamment l'acné qu'il avait au dos, le rétrécissement de ses testicules, la grosseur de sa tête, de sa casquette, de ses mains et de ses pieds, ainsi que son comportement sexuel; les enregistrements de conversations n'impliquant pas Bonds; des messages téléphoniques qu'aurait laissé Bonds sur le répondeur de son ancienne amie de coeur Kimberly Bell, que le gouvernement décrit comme étant parfois «très agressifs et menaçants».

La diffusion des documents, mercredi, est liée au fait que Bonds tente d'empêcher les procureurs de pouvoir montrer au jury la majorité des éléments de preuve que détient le gouvernement, notamment quatre tests positifs aux stéroïdes qui, selon les avocats du joueur, ne peuvent être associés à Bonds à cause de la façon dont ils ont été traités.

Dans les documents de la cour, les procureurs déclarent que Bonds à échoué à des tests antidopage en 2000 et 2001, trois fois à la metenolone et deux fois à la nandrolone. Les procureurs veulent se servir de ces résultats pour démontrer que Bonds a menti à un grand jury, en décembre 2003, quand il a dit qu'il n'avait jamais délibérément consommé des stéroïdes.

Par ailleurs, un scientifique embauché par le gouvernement a dit avoir trouvé des éléments de preuve montrant que Bonds a consommé de la THG en effectuant de nouveaux tests sur un échantillon d'urine fourni par celui-ci au baseball majeur en 2003, dans le cadre d'un programme de dépistage anonyme.

Cet échantillon a été saisi en 2004 durant une descente des autorités fédérales.