Le Comité international olympique a accepté les sites de competitions de la Corée du Sud pour les Jeux d'hiver 2018 après que les organisateurs de Pyeongchang eurent refusé d'acquiescer à la demande du CIO de déménager des épreuves pour réduire les coûts.

Il a toutefois prévenu que les échéanciers sont «serrés» et prié les organisateurs de passer la vitesse supérieure dans leurs préparatifs.

«Le plan directeur des sites de compétitions pour Pyeongchang 2018 a été finalisé», ont déclaré le CIO et le Comité organisateur des Jeux de Pyeongchang (POCOG) dans un communiqué conjoint émis vendredi, après une tournée de révision de deux jours du comité de coordination du CIO.

Le mois dernier, le CIO avait suggéré à la Corée du Sud de stopper la construction des sites de bobsleigh, de luge et de skeleton et de déplacer ces compétitions dans un site déjà existant dans un autre pays. Le CIO prétend que cette décision ferait économiser 120 millions US en coûts de construction et 3,5 millions annuellement en frais d'entretien.

Mais le gouvernement sud-coréen et le POCOG ont rejeté cette proposition. Ils ont aussi refusé de partager les Jeux avec la Corée du Nord, comme l'ont proposé certains politiciens sud-coréens.

En vertu des réformes contenues dans «L'Agenda 2020» approuvées le mois dernier par le CIO, les organisateurs ont maintenant l'option de tenir des compétitions à l'extérieur de la ville hôtesse pour réduire les coûts et éviter de se retrouver ensuite avec des éléphants blancs. Mais le POCOG a choisi de s'en tenir à son plan initial.

«Depuis l'adoption de ces allégements, le POCOG et le le gouvernement sud-coréen ont très clairement indiqué qu'ils avaient l'intention d'aller de l'avant avec leur plan actuel, c'est pourquoi nous avons finalisé le tout», a déclaré la présidente du comité de coordination du CIO, Gunilla Lindberg.

Le CIO a identifié des dizaines de pistes de bobsleigh et de luge à travers le monde qui auraient pu accueillir ces épreuves. L'une d'elles, celle de Nagano, au Japon, a accueilli les Jeux d'hiver 1998. Mais de déplacer les JO au Japon serait difficile à faire accepter en Corée du Sud, en raison des relations difficiles entre les deux voisins au cours de l'histoire.

Lindberg a offert un rapport en deux temps au sujet des premiers Jeux d'hiver tenus en Corée. Si «la progression a été bonne» depuis sa dernière visite, «l'échéancier demeure serré pour plusieurs sites, surtout ceux qui doivent accueillir des épreuves test dès 2016».

«Le Comité organisateur des Jeux de Pyeongchang et ses partenaires devront accélérer l'allure des travaux ou le réorganiser afin d'assurer une livraison dans les temps prescrits», a-t-elle ajouté.

Le comité de coordination du CIO reviendra pour une visite complète des installations de Pyeongchang en mars.