Le Comité international olympique (CIO) a exprimé lundi sa confiance dans la capacité du laboratoire antidopage russe à effectuer comme prévu les analyses des contrôles des Jeux d'hiver de Sotchi, même s'il est menacé de suspension.

«Le CIO a confiance que toutes les mesures nécessaires seront prises et que le laboratoire de Sotchi fonctionnera parfaitement pendant les Jeux», a déclaré l'instance olympique dans une déclaration transmise lundi à l'AFP.

«La probité du programme de contrôles durant les Jeux ne sera pas affectée par ces décisions, mais sera en fait renforcée», a estimé le CIO.

Le laboratoire de Moscou, dont une antenne est prévue à Sotchi pour la période olympique, est dans la mire de l'Agence mondiale antidopage (AMA) pour divers manquements aux exigences de qualité. L'AMA lui a donné jusqu'au 1er décembre pour engager des experts indépendants afin de rectifier le tir, sans quoi son accréditation lui sera retirée pour six mois.

«Nous avons bien reçu une lettre officielle de l'AMA avec ses recommandations (...). L'une d'elles préconise qu'au moins trois experts internationaux soient engagés», a déclaré le ministre des Sports russe Vitali Moutko.

«Ces recommandations seront évidemment appliquées (...) il n'y a aucun problème», a ajouté le ministre russe cité par l'agence Ria Novosti.

«L'AMA fait systématiquement des objections et des propositions à l'égard des centres antidopage pour améliorer l'efficacité des laboratoires», a-t-il fait valoir.

La suspension du laboratoire de Moscou susciterait un gros casse-tête logistique pour le CIO, qui a prévu pas moins de 2450 contrôles avant et pendant les compétitions de Sotchi.

Aussi, dans sa décision rendue ce week-end, l'AMA a-t-elle «suggéré fortement» à l'instance olympique de «considérer une action appropriée (incluant la nomination des experts nécessaires) pour s'assurer de l'intégrité complète de toutes les analyses réalisées par le laboratoire opérationnel de Moscou et/ou son antenne à Sotchi».