Charles Paquet s’est dit comblé de sa septième position à l’épreuve des Séries mondiales World Triathlon présentée sous la pluie de Montréal samedi. Un classement qui égale son meilleur résultat à Hambourg, en 2021.

Charles Paquet avait le sourire aux lèvres, après cette performance qu’il a qualifiée de « course parfaite ».

Après un départ plutôt lent en natation, l’athlète de Port-Cartier s’est hissé au premier peloton dès la portion de vélo de l’épreuve et a maintenu son rythme jusqu’à la ligne d’arrivée.

Victoire en terrain glissant

Avec un terrain irrégulier et une chaussée mouillée, les triathloniens de samedi faisaient face à un parcours difficile, mais Charles Paquet a réussi à éviter les chutes. « Quand tu as de la confiance, ça vient naturellement », a confié l’athlète.

« Aujourd’hui, on savait que ça allait être glissant, donc tu mets les bons pneus, tu mets la bonne pression, tu contrôles ce que tu peux contrôler, puis ça prend un peu de chance », a ajouté Charles Paquet en riant.

Le triathlonien espère se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

C’est sûr qu’un premier top 12, ça fait de bons points olympiques.

Charles Paquet

Cette réussite arrive à point pour le Québécois de 26 ans, après une année en dents de scie. En mai dernier, il arrivait d’ailleurs 38e à l’épreuve de Cagliari, un mois après avoir raflé l’or à la Coupe continentale de St. Peters, au Missouri.

« J’ai eu beaucoup de courses difficiles, surtout dans la dernière année, a reconnu Charles Paquet. Je pense qu’aujourd’hui, j’ai montré ce que je vaux. »

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Charles Paquet a été accueilli par sa famille et ses proches à la ligne d’arrivée.

L’humidité et le ciel couvert n’ont pas empêché de nombreux spectateurs d’encourager l’athlète à son approche du fil d’arrivée. Les proches de Charles Paquet l’attendaient au bout du parcours, les larmes aux yeux. « Je ne peux pas demander mieux, être à la maison, dans la famille », a commenté l’athlète.

L’Australien Matthew Hauser a été couronné champion de cette épreuve avec un temps de 53 min 47 s. Il a devancé le Brésilien Manoel Messias de 11 s, et le Belge Jelle Geens de 15 s.

Le Manitobain Tyler Mislawchuk a quant à lui fini 15e.

« Un début » pour Emy Legault

Emy Legault n’a pas connu une journée parfaite dans le volet féminin des Séries mondiales, mais elle s’est dite satisfaite de sa 40e place.

La native de L’Île-Perrot, qui se remet d’une blessure à la hanche, a admis avoir eu mal, à la fin de son parcours, mais s’est dite heureuse de sa performance. « La course à pied a vraiment bien été, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie bien comme ça », a-t-elle déclaré.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Emy Legault a conclu l’épreuve en 40e position, samedi à Montréal.

Emy Legault s’est toutefois dite « déçue » de sa performance à vélo. « C’était très glissant, donc il fallait être prudent, a-t-elle expliqué. Mais j’ai peut-être été un peu trop prudente dans les premiers tours, et c’est ça qui m’a coûté le peloton. »

Emy Legault a assuré que cette performance n’était « qu’un début », mais a dit vouloir suivre son propre rythme. « Il faut que je sois indulgente avec moi-même et que je me laisse le temps de rebâtir ma forme », a estimé la triathlonienne.

« Les blessures, je pense que c’est réglé, là, c’est juste de retrouver la vitesse », a affirmé Emy Legault.

L’athlète a connu une saison 2022 record, avec une médaille d’argent à la Coupe du monde de Huatulco et une dixième place à l’épreuve de Hambourg. Or, l’année 2023 débute plus lentement pour Emy Legault.

La Québécoise s’est toutefois dite sûre de remonter la pente. « Si je l’ai fait l’an dernier, je peux le refaire », a-t-elle assuré.

La Britannique Beth Potter a raflé l’or grâce à un chrono de 58 min 10 s, tandis que la Française Léonie Périault est montée sur la deuxième marche du podium. L’Américaine Summer Rappaport a remporté le bronze.

L’Ontarienne Dominika Jamnicky est quant à elle arrivée 17e à la ligne d’arrivée.