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Une bonne journée

Combien Owen Beck a-t-il gagné en salaire pour son match du Canadien contre Ottawa ?

Daniel Girard

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Le salaire empoché par un joueur rappelé des mineures est calculé en fonction des jours travaillés. Comme le nombre de jours total d’une saison peut fluctuer d’année en année, au gré des dates de début et de fin du calendrier, prenons comme ordre de grandeur une saison de 190 jours. Le contrat de Beck prévoit un salaire de 775 000 $, ce qui exclut les bonis de signature et de performance. S’il avait passé toute la saison avec le CH, il aurait empoché quelque 4000 $ par jour (nous arrondissons). En deux jours dans l’entourage du club, en comptant son rappel, il aurait ainsi gagné environ 8000 $. Pour un jeune homme de 19 ans évoluant dans les rangs juniors, ce n’est pas une vilaine semaine au bureau.

La peinture bleue

PHOTO MATT SLOCUM, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Jake Allen, gardien du Canadien, stoppe un lancer de Morgan Frost, des Flyers de Philadelphie.

À quoi sert la section peinte en bleu devant le gardien de but au hockey ? Je croyais que si un joueur adverse se trouvait dans cette zone lors d’un but, celui-ci serait annulé. Cela faciliterait le travail des arbitres, et moins de frustrations pour les amateurs.

Claude Perron

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Ce règlement a bel et bien existé, mais s’est révélé un cauchemar pour les joueurs et les amateurs. Des buts ont été refusés alors qu’un patineur frôlait le demi-cercle sans déranger le gardien. Et un célèbre but, celui de Brett Hull en finale de la Coupe Stanley 1999, a été accordé en dépit du fait que l’attaquant avait les deux patins plantés dans la peinture bleue. Il s’agit surtout d’un point de repère. Un joueur qui entre en contact avec le gardien dans cette zone sera généralement pénalisé, par exemple. Ou encore un gardien n’est pas censé s’emparer de la rondelle avec sa mitaine s’il n’est pas en contact avec son espace désigné, sauf s’il s’est avancé pour effectuer un arrêt. Toutes sortes de considérations d’ordre technique sont également prévues au livre des règlements par rapport au positionnement du gardien pendant une bagarre ou avant un tir de pénalité, notamment. C’est un peu compliqué, mais c’est à peu près ça.

Mais comment font-ils ?

PHOTO FOURNIE PAR CLAUDINE DOUVILLE

Le système de notes de Claudine Douville

Durant la présentation des matchs de soccer internationaux, comme ceux du Mondial, je suis toujours impressionné d’entendre à quel point nos commentateurs locaux arrivent à identifier les joueurs alors que, nous-mêmes, de notre propre télévision grand écran, on n’arrive même pas à voir le visage ou le numéro ni même le nom apparaissant au dos de leur chandail. Est-ce que les commentateurs sont assistés par des systèmes informatiques ?

Benoit Verreault

Réponse de Simon Drouin

En gros, la réponse est non, mais j’ai fait appel à une spécialiste pour vous offrir une réponse étoffée : Claudine Douville, descriptrice des matchs de soccer à RDS, dont la dernière Coupe du monde au Qatar. Comme souvent, tout est une question de préparation (sans recherchiste !).

« Ah ! LA question ! D’abord une clarification : nous voyons ce que le téléspectateur voit en même temps que lui, sans prises de vues autres et bien souvent sur des écrans plus petits que ceux qu’il a à la maison ! Comme la formation partante n’est connue qu’une demi-heure avant le match, il faut développer des trucs pour s’y retrouver vite. Pour ma part, j’ai devant moi un grand carton pour chaque équipe où chaque joueur a sa case et ses infos générales : âge, taille, position, nationalité ou club, statistiques en cours, etc. Puis un cahier où j’ai deux listes : une numérique et une tactique avec les positions des joueurs sur le terrain. J’identifie les équipes aux couleurs qu’elles portent et j’ajoute durant le match des détails au-dessus du nom des joueurs, soit des traces de couleur pour les chaussures, une marque pour ceux qui portent des poignets, un dessin pour les coiffures originales, bref, tout ce qui peut m’aider à les reconnaître rapidement parce que les numéros ne sont pas toujours visibles sur les maillots ! À chacun sa méthode mais, généralement, au bout de 10 minutes, on reconnaît tout le monde sur le terrain.

« L’arrivée du HD a grandement facilité notre tâche. À une certaine époque, je décrivais des taches jaunes contre des taches rouges... mais on y arrivait quand même. »

4 fois 15

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Match du Canadien contre les Sénateurs d’Ottawa au Centre Bell le 25 février dernier

A-t-on déjà pensé faire quatre périodes de 15 minutes au hockey, comme au football, plutôt que trois de 20 minutes ?

Claude Leboeuf

Réponse d’Alexandre Pratt

Lors de la première saison du Canadien dans l’Association nationale de hockey, en 1909-1910, il n’y avait pas trois périodes. Seulement deux demies. Or, la qualité de la glace était horrible. Cet hiver-là, La Presse fait régulièrement état d’une glace « molle », « pitoyable », « couverte d’eau » ou « en mauvais état ». L’année suivante, les clubs ont donc décidé d’ajouter une pause pour mieux entretenir la patinoire. D’où la troisième période. On devine que ce temps d’arrêt supplémentaire ne nuisait pas aux ventes des concessions alimentaires, non plus. Depuis, le système convient à tous. Notez que j’ai bel et bien trouvé une mention d’une quatrième période, en 1911, dans un compte rendu d’une partie entre les Wanderers de Montréal et les Sénateurs d’Ottawa, dans La Patrie. Mais ça semble être une erreur d’interprétation du journal, car les sommaires, autant de La Patrie que de La Presse, ne font état que de trois périodes.