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D’où vient cette camisole ?

Pourriez-vous me dire pourquoi les joueurs du CF Montréal portent une camisole noire demi-torse sous leur maillot ?

Daniel Pagé

Réponse de Katherine Harvey-Pinard :

Selon le responsable des relations médias du CF Montréal, Arcadio Marcuzzi, la camisole sportive dont vous parlez contient un appareil qui inclut un capteur GPS. Celui-ci est inséré dans un compartiment situé entre les deux omoplates. Chaque joueur en possède un et le porte à l’entraînement et aux matchs. Ledit capteur enregistre tous les mouvements du joueur dans les moindres détails. Les préparateurs physiques peuvent ensuite étudier les – nombreuses – données et suivre la charge de travail et la récupération de chaque joueur, ce qui permet ensuite d’adapter certains entraînements. « Ça permet aussi de déterminer des patterns récurrents chez certains joueurs, qui pourraient être plus à risque pour certaines blessures, explique également M. Marcuzzi. Par exemple, un défenseur latéral qui triche un peu ou qui se fait prendre à contre-pied et doit revenir en sprintant trop souvent, ça va faire en sorte qu’il va y avoir une surcharge musculaire et il va être plus enclin à se blesser. Ça permet de corriger certaines choses dans le jeu du joueur et, par le fait même, de prévenir des blessures. »

Pourquoi décliner ?

PHOTO JOHN E. SOKOLOWSKI, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Jake Wieneke (9), des Alouettes de Montréal, court avec le ballon durant un match contre les Argonauts de Toronto, le 13 novembre dernier.

Au football, on entend souvent qu’une équipe “décline” la pénalité. Expliquez-moi en vertu de quoi et pour quelles raisons stratégiques on agit ainsi.

Pierre Fournier

Réponse de Jean-François Téotonio :

Exemple bien simple : le quart-arrière adverse lance une interception qui est ramenée pour un touché. Vous célébrez ! Youppi ! Mais sur le même jeu, son joueur de ligne offensive est déclaré hors jeu. Si on ne décline pas cette pénalité, l’interception ramenée pour un touché est donc annulée. Bouh. Donc, en gros, on décline une pénalité lorsque le résultat du jeu précédent nous avantage plus que la pénalité décernée à l’équipe adverse.

Les groupes de Coupe du monde

PHOTO DYLAN MARTINEZ, REUTERS

Match du Groupe A opposant le Sénégal aux Pays-Bas à la Coupe du monde de la FIFA

Comment ont-ils déterminé les groupes A, B, C, etc. ?

Michel B.

Réponse de Jean-François Téotonio :

La composition des groupes de la Coupe du monde de la FIFA a été déterminée avec un tirage au sort, le 1er avril dernier. Chacune des nations avait au préalable été divisée dans quatre chapeaux, un triage basé sur le classement de chacun des pays qualifiés. Par exemple, dans le premier chapeau se retrouvaient le Brésil, la Belgique et les cinq autres meilleures nations qualifiées, en plus du Qatar, qui y était d’office. Dans le deuxième, les huit pays suivants au classement. Et ainsi de suite. Le but de ce tri étant de s’assurer que les meilleures nations ne se retrouvent pas toutes dans les mêmes groupes à la fin. Impossible pour le Brésil (1re au monde) et la Belgique (2e), donc, de s’affronter en phase de poules.

Arrive le 1er avril, et le tirage au sort. Au terme d’une cérémonie fastidieuse, les noms des pays ont été pigés aléatoirement, mais selon certaines règles. Un maximum de deux pays européens par groupe. Un seul pays issu de la CONCACAF par groupe. Et cetera.

La fameuse année d’option

PHOTO DAVID KIROUAC, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Kei Kamara (23), du CF Montréal, se sauve avec le ballon durant un match contre New York City FC le 23 octobre dernier.

Nous lisons souvent qu’un athlète a signé, par exemple, un contrat de X années, avec une année d’option. Quel est ce mécanisme de l’option et en quoi consiste le fait de “l’enclencher”, comme nous l’avons lu pour Wilfried Nancy ? C’est le club qui enclenche l’option, et ce, à un moment précis ?

Daniel D’André

Réponse de Jean-François Téotonio :

« Une année d’option, c’est un contrat. » C’est ainsi qu’Olivier Renard, directeur sportif et vice-président du CF Montréal, explique le concept. En gros, si le club est satisfait des performances du joueur – ou de son entraîneur... –, il peut activer l’année d’option prévue à l’entente.

C’est ce qu’il a fait pour Kei Kamara, il y a quelques jours. À la base, l’attaquant avait signé un contrat d’un an avec une année d’option supplémentaire. À 38 ans et après deux ans dans un autre championnat, le CFM s’était gardé une porte de sortie, au cas où l’aventure devait s’arrêter après une seule saison. Mais Kamara a bien fait (9 buts et 7 passes en 32 matchs), et son leadership a été un des facteurs des succès de l’équipe. Qui plus est, son contrat n’est pas très lourd. Allez, on reconduit l’aventure une année de plus, et on active l’option. Théoriquement, l’année d’option est composée des mêmes paramètres que le contrat de base.

C’est un avantage pour le club. Prenons l’exemple de Wilfried Nancy. Son option pour 2023 a été activée pendant la saison. Mais on est toujours en attente de savoir si l’entraîneur-chef va poursuivre l’aventure avec Montréal. S’il part, puisque l’homme est sous contrat, l’équipe devra recevoir une certaine compensation pour permettre à Nancy de signer une entente ailleurs.