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Comment identifier le tir au baseball ?

Je n’ai jamais compris comment un descripteur de baseball arrive à deviner quelle sorte de tir un lanceur effectue (glissante, rapide, tombante, etc.). De leur poste de description (en hauteur) ou simplement de leur écran, ils sont capables de voir la position des doigts du lanceur sur la balle ? Pour moi, c’est un mystère.

Daniel Fournier

Réponse de Simon Drouin :

Monsieur Fournier, vous n’êtes pas le seul… J’ai donc posé la question à un expert, Alain Usereau, qui m’a offert cette réponse à quelques heures de la diffusion du premier match de la Série mondiale entre les Astros de Houston et les Phillies de Philadelphie sur RDS. Comme souvent dans le journalisme sportif, le travail en amont est un élément essentiel :

« D’abord, en connaissant le répertoire des lanceurs (ça fait partie de notre préparation), ça nous aide énormément à identifier les tirs. Jumelé à la vitesse des tirs, une donnée maintenant disponible instantanément, et à la façon dont la balle bouge, on a ainsi une très bonne idée du lancer effectué. Je dirais que les plus compliqués sont les lanceurs qui ont dans leur répertoire une rapide coupée et une glissante ou encore une glissante avec une courbe. Dans ces cas, la vitesse du tir est un très bon indice. »

Le décompte des tirs au hockey

PHOTO D. ROSS CAMERON, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Un tir de David Kampf, des Maple Leafs de Toronto, vers le gardien Kaapo Kahkonen, des Sharks de San Jose

Quelle est la façon de comptabiliser les tirs au but au hockey ? Est-ce que seuls les tirs effectués entre les poteaux sont comptabilisés ? Est-ce que tous les tirs captés par le gardien sont également comptabilisés ?

Sylvain Plante

Réponse de Jean-François Téotonio :

Tous les tirs à l’intérieur des poteaux sont comptabilisés. Un tir qui atteint la tige de métal du filet ne l’est pas. Toutefois, si un gardien ajoute de la proverbiale moutarde à un arrêt en bloquant une rondelle qui n’est pas dans le cadre du filet, il en revient à l’officiel mineur d’en juger la teneur.

Célébrer au soccer

PHOTO MARTIN RICKETT, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Cristiano Ronaldo célèbre un but marqué le 20 octobre dernier.

Au hockey, un joueur qui vient de marquer un but se dirige vers les autres joueurs pour célébrer ensemble et se féliciter. Pourquoi au soccer, très souvent, le joueur qui vient de marquer un but s’éloigne et court le plus loin possible des autres joueurs sur le terrain, même de celui qui lui a fait une super belle passe ? Je trouve cela très égoïste.

Dominique Lefebvre

Réponse de Jean-François Téotonio :

Je répondrais que ça dépend du joueur, du type de but et du moment. Il faut aussi noter que le soccer n’a pas la même attitude à propos des individualités que le hockey.

Au soccer, oui, un buteur qui vient d’exécuter une prouesse spectaculaire va généralement accaparer les caméras quelques secondes avant que ses coéquipiers le rejoignent. C’est son moment, après tout. Il n’est toutefois pas rare de le voir pointer vers l’auteur de la passe décisive, ou celui qui a créé le jeu permettant le but.

Certains sont évidemment plus individualistes que d’autres. Et on s’y attend. Cristiano Ronaldo, par exemple, a sa célébration signature : il court vers le drapeau de coin en pointant au sol pour indiquer que ce terrain lui appartient, saute en se retournant et déployant ses bras, et crie « OUI » en portugais, tout en accueillant ses coéquipiers.

Certains ont préparé un message symbolique sous leur maillot qu’ils veulent livrer clairement devant les caméras, comme pour signaler la perte d’un proche, ou la naissance d’un enfant.

Si le but arrive en toute fin de match et a une grande implication dans le résultat final, le joueur pourrait quitter le terrain pour aller célébrer avec les partisans derrière le filet.

Mais généralement, chacune de ces célébrations se conclut avec une mêlée de coéquipiers qui se félicitent avant de retourner au centre du terrain.

L’espace des gardiens

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

La zone en forme de trapèze derrière le filet

Depuis le lock-out de la LNH de 2004-2005, les gardiens ne peuvent plus toucher la rondelle dans les coins de la patinoire, puisqu’ils sont confinés au trapèze dessiné sur la glace. À part peut-être réduire les risques de blessures pour les gardiens, quelle est la raison d’être réelle de cette règle ? Elle ne semble que réduire le spectacle.

Yoann

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

Je dois hélas vous corriger. La LNH ne souhaitait pas protéger ses gardiens, mais bien favoriser l’attaque. Plusieurs règles introduites en 2005 avaient cet objectif, notamment le retrait de la ligne rouge et la réduction de la taille de l’équipement des gardiens. En empêchant ces derniers de contrôler la rondelle dans les coins de la patinoire, on espérait renforcer l’échec avant, afin que l’équipe en attaque puisse aller récupérer plus facilement le disque. Il n’est toutefois pas clair si cette mesure a eu un effet réel. Il s’est en effet marqué plus de buts dans la LNH dès le retour du lock-out, mais quelle proportion de cette hausse est attribuable aux trapèzes ? On ne le saura jamais. Ce qui est certain, c’est que les gardiens les plus agiles avec la rondelle à l’époque, par exemple Martin Brodeur, étaient furieux. On peut aussi se douter que Carey Price aurait pu encore davantage mettre ses talents de passeur à contribution sous l’ancien régime.