LeBron James, Billie Jean King, Sage Rosenfels… Nombre d’anciens et actuels athlètes ainsi que d’organisations sportives se sont prononcés sur les réseaux sociaux, vendredi, au sujet de la décision de la Cour suprême des États-Unis d’annuler le jugement Roe c. Wade, qui garantissait le droit des Américaines à l’avortement.

Les commissaires de la NBA et de la WNBA, Adam Silver et Cathy Engelbert, ont notamment signé une déclaration conjointe, affirmant que « les femmes devraient pouvoir prendre leurs propres décisions concernant leur santé et leur futur » et que « la liberté doit être protégée ».

« Nous continuerons à plaider en faveur de l’équité entre les sexes et en matière de santé, notamment pour que nos employés aient accès aux soins de santé, où qu’ils se trouvent », peut-on lire.

Un peu plus tôt dans la journée, l’Association des joueuses de la WNBA (WNBPA) avait publié un long communiqué dans lequel elle soutenait que cette décision « montre une branche du gouvernement qui est tellement déconnectée du pays et de tout sens de la dignité humaine ». « Sommes-nous dans une démocratie où les armes ont plus de droits que les femmes ?, questionne-t-elle. […] Pour protéger notre démocratie, nous devons voter comme si notre vie en dépendait. Parce que c’est le cas. »

La vedette des Lakers de Los Angeles, LeBron James, a partagé plusieurs publications sur son compte Twitter au sujet de l’impact de la décision de la Cour suprême sur les femmes noires. « C’est absolument une question de pouvoir et de contrôle », insiste-t-il.

Billie Jean King, légende du tennis, a pour sa part écrit que cet arrêt « ne mettra pas fin à l’avortement », mais plutôt « à l’accès sécuritaire et légal à cette procédure médicale vitale ». « C’est un triste jour aux États-Unis », ajoute-t-elle.

Dans une série de tweets, l’ancien quart-arrière de la NFL Sage Rosenfels soutient que Roe c. Wade aura d’« énormes conséquences négatives sur les femmes, dont la moitié vivent sous le seuil de la pauvreté ».

« Ce n’est pas une question de sauver des bébés à naître. C’est une question d’hommes qui contrôlent les femmes », écrit-il entre autres.

« C’est un groupe d’hommes blancs extrêmement religieux qui a élu peut-être l’homme blanc le plus pécheur d’Amérique, qui a ensuite sélectionné trois autres Blancs pour annuler une loi qui affecte principalement les pauvres personnes noires et brunes », peut-on lire dans un autre tweet.

Le quart-arrière actuel des Cardinals de l’Arizona, Kyler Murray, indique que « personne ne devrait être capable de forcer ses croyances sur le corps de quelqu’un d’autre ». « Ce n’est pas correct. J’envoie de l’amour à nos femmes. »

« Aux femmes de ce pays… Je suis désolé », écrit également Josh Hart, qui évolue pour les Trail Blazers de Portland, dans la NBA.

Des équipes s’opposent

Quelques formations sportives ont également fait connaître leur désaccord avec la décision de la Cour suprême. Du lot, le Orlando City SC, en MLS, qui « s’y oppose profondément ».

« Nous sommes motivés à continuer d’utiliser notre plateforme pour élever des voix percutantes et à agir dans notre communauté, écrit l’équipe. Défendre les droits humains est une bataille que nous continuerons de mener, tant pour ceux qui sont impactés aujourd’hui que pour ceux qui seront visés dans le futur. »

Au même titre, l’organisation du Storm de Seattle, dans la WNBA, se dit « furieuse et prête à se battre ».

Le Gotham FC, qui évolue dans la Ligue féminine nord-américaine de soccer (NWSL), affirme que « l’avortement ne doit pas seulement rester légal, il doit être rendu abordable et accessible partout au pays. »

« Restreindre l’autonomie corporelle des individus en obligeant les patients à parcourir des centaines de kilomètres pour surmonter des barrières inéquitables aura un impact disproportionnellement néfaste sur les communautés de couleur et d’autres groupes marginalisés déjà confrontés à des obstacles aux soins de santé », ajoute l’organisation du New Jersey.