Une autre belle semaine de questions des lecteurs, et nous sommes toujours très heureux d’y répondre. Vous pouvez nous envoyer nos prochaines affectations ici :

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Tout cet équipement !

Les joueurs professionnels semblent renouveler souvent leur équipement. Que font-ils de leur matériel usagé (bâtons, gants, patins…) ? Je pense aussi à l’équipement usagé des gardiens (par exemple, Carey Price, qui est maintenant associé avec une nouvelle marque, garde-t-il ses vieilles jambières et ses vieux bâtons en souvenir dans son grenier ?).

Pierre-Marc Asselin

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

Bonjour, monsieur Asselin. J’ai contacté le gérant à l’équipement du Canadien, Pierre Gervais, pour répondre à vos questions. Les joueurs utilisent en moyenne un bâton par match. Pour ce qui est du reste de l’équipement, le renouvellement varie d’un joueur à l’autre. M. Gervais m’indique que l’équipement usagé est remis « à 100 % » au service du marketing du Tricolore, qui se charge d’organiser une ou deux ventes par année. Ces ventes sont très courues. L’organisation conserve quelques pantalons, casques et gants afin d’accommoder les anciens joueurs lors des matchs des Anciens.

Les joueurs n’ont pas le droit de garder leur équipement usagé parce qu’il ne leur appartient pas. Seule exception : les masques de gardiens de but. C’est le seul article qu’ils peuvent garder parce qu’il est fait sur mesure et que c’est le gardien lui-même qui paye pour la peinture.

L’équipement lors d’un échange

Comme indiqué lors d’une chronique précédente, c’est à la nouvelle équipe de prendre en charge la logistique lorsqu’un joueur est échangé. Cependant, qu’en est-il de son équipement ? Est-ce au nouveau gérant d’équipement ou à l’agent du joueur de communiquer avec le fournisseur pour pouvoir obtenir de nouveaux casques et de nouveaux gants aux couleurs de sa nouvelle équipe ?

Pierre-Marc Asselin

Réponse de Katherine Harvey-Pinard

J’ai fait appel au gérant à l’équipement du Canadien, Pierre Gervais, pour vous répondre. Tout d’abord, l’agent du joueur n’est aucunement impliqué dans ce processus. En changeant d’équipe, le joueur part avec son équipement, à l’exception de ses pantalons, de ses gants et de son casque de couleur (le casque blanc est le même pour toutes les équipes, il suffit de changer les autocollants). C’est le gérant à l’équipement de la nouvelle équipe qui prend tout en charge, mais il reçoit une grande aide des fournisseurs. Fait intéressant : quand il y a un échange entre deux joueurs, les gérants à l’équipement des deux équipes entrent en contact afin d’établir le nombre de bâtons qu’ils laissent aux joueurs et pour se donner quelques informations, notamment sur l’aiguisage. Dans une autre entrevue il y a quelques mois, M. Gervais me disait : « Quand le joueur arrive ici, on sait tout sur lui. » « On choisit un numéro, je fais faire un chandail et quand le gars arrive, sa plaque de nom est placée dans le vestiaire et tout est fait », avait-il ajouté.

L’attrait pour John Herdman

Sans être un grand fan de foot, j’adore le sport en général, mais surtout les belles histoires qui s’y rattachent, et quel magnifique parcours que celui de l’équipe de soccer canadienne masculine. Ma question s’adresse en particulier à Jean-François Téotonio (super ajout à votre équipe !). Avec les succès de John Herdman avec la sélection féminine, et ensuite masculine, quelles sont les chances selon vous qu’il soit recruté par un programme, disons, plus “glamour”, ou encore un club d’une première ligue en Europe ?

Franz Ertz

Réponse de Jean-François Téotonio

Premièrement, merci pour les bons mots, Franz !

Deuxièmement, sans être dans le secret des dieux, mon petit doigt me dit que John Herdman pourrait être tenté de rejoindre un club de premier plan après la Coupe du monde de 2022. Son pari de qualifier l’équipe masculine à un premier Mondial en 36 ans serait réussi. La qualification pour 2026 est déjà acquise. Il a, presque à lui seul, fait évoluer et grandir le soccer canadien masculin et féminin. Si un nouveau défi s’offre à lui, pourquoi pas ?

Herdman a déjà tenté de percer le milieu du coaching en club en Europe, au début de sa carrière. Mais personne ne lui a donné sa chance. « L’industrie était à la recherche d’entraîneurs avec un parcours de joueur plus étoffé », expliquait-il à The Athletic, en 2021. Et lui sortait des rangs universitaires. Mais aujourd’hui, au vu de ses succès avec les équipes canadiennes et la sélection féminine de la Nouvelle-Zélande, son profil se doit d’être considéré par des clubs européens d’envergure, à mon humble avis.

Cinq contre cinq ou quatre contre quatre ?

Lorsque des pénalités sont imposées à des joueurs des deux équipes, le jeu se poursuit parfois à quatre contre quatre, parfois à cinq contre cinq. Quels critères s’appliquent pour déterminer le nombre de joueurs sur la glace ?

Michel Hamelin

Réponse de Simon-Olivier Lorange

Lorsqu’il s’agit de pénalités mineures (2 minutes) attribuées au même moment, donc au même arrêt de jeu, on jouera à quatre contre quatre si un seul joueur est puni de chaque côté. Si plus d’un joueur est puni, par exemple à la suite d’une empoignade suivant le sifflet, alors on restera à cinq contre cinq – encore faut-il que le nombre de joueurs punis soit le même dans chaque camp. Si deux joueurs écopent de pénalités majeures (5 minutes ou plus), on gardera aussi cinq joueurs de chaque équipe sur la glace.

Un calendrier favorable ?

En 2019, je crois, un journaliste avait fait remarquer que certaines équipes, dont le Canadien, jouissaient d’un calendrier favorable quant au faible pourcentage de séries de deux matchs en 24 heures. Cette année, sans étude exhaustive, je crois que le CH est encore favorisé. Qu’en pensez-vous ?

Pierre Charron

Réponse de Guillaume Lefrançois

Bonjour, monsieur Charron. Voyons plutôt ce qu’en pensent les chiffres. Au terme de la saison, le Canadien aura joué 13 séries de deux matchs en deux jours, ce qui est pas mal dans la moyenne de la ligue. En effet, 14 des 32 équipes auront disputé 13 ou 14 séries de deux matchs en deux jours. Les Coyotes et les Islanders sont les équipes qui en ont joué le plus (18 chacun). Cela dit, dans le cas des Islanders, plusieurs de ces séries impliquaient des déplacements très légers en raison de la proximité géographique de nombreux rivaux de division. Ce qui est loin d’être le cas des Coyotes. À l’autre extrémité, les Oilers, les Sharks et les Golden Knights sont les équipes les plus favorisées, avec seulement dix séries de deux matchs en deux jours. Il est important de noter que le calendrier final ne ressemble plus du tout à ce qui avait été programmé par la LNH à l’origine, en raison des éclosions de COVID-19 au fil de la saison.