(Paris) La Fédération internationale de natation (Fina) a annoncé mardi qu’elle s’opposait à l’interdiction des sportifs russes et biélorusses malgré la recommandation du Comité international olympique (CIO) de les exclure, suivie par de nombreuses organisations sportives.

« Le bureau de la Fina reste opposé à l’interdiction générale de tous les athlètes et officiels russes et biélorusses, et maintient sa position consistant à laisser les sportifs russes et biélorusses participer aux évènements Fina de manière neutre », a indiqué l’organisation dans un communiqué.

La Fina, qui affirme que sa décision a été soutenue « par une majorité écrasante de sa commission des athlètes », a toutefois modifié son règlement pour revoir au cas par cas la participation d’athlètes et d’officiels dans des situations d’urgence, et pourrait donc empêcher Russes et Bélarusses de participer si « leur présence menace la sécurité et le bien-être des athlètes ou met en danger le déroulement de la compétition ».

Football, athlétisme, ski, biathlon, hockey sur glace, mais aussi rugby, boxe… depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, de nombreuses fédérations nationales ou internationales ont déjà pris des mesures plus drastiques que la Fina visant les sportifs russes, et parfois biélorusses.

À la suite d’une réunion en visioconférence organisée jeudi dernier à l’initiative du gouvernement britannique, les ministres chargés des Sports de 37 pays, dont l’Allemagne, les États baltes, les États-Unis, la Finlande et la France, ont apporté leur soutien aux mesures d’exclusion des sportifs russes et biélorusses, d’annulation de l’attribution d’évènements sportifs à ces deux pays et de limitation des contrats de commandites impliquant des entités russes et biélorusses.

« Nous appelons toutes les fédérations sportives internationales à entériner ces principes et nous saluons toutes celles qui l’ont déjà fait », écrivent-ils dans un communiqué diffusé mardi par le gouvernement britannique.