Inutile de vous rappeler que vos questions sont toujours les bienvenues, et c’est toujours un grand plaisir d’y répondre. C’est aussi l’occasion pour nous, qui nageons au quotidien dans le monde du sport, de voir quels aspects de notre couverture méritent des éclaircissements parfois. Voici quelques réponses à vos questions et commentaires. Et si vous en avez d’autres, c’est ici :

Écrivez-nous

Le point en cadeau

Les règles du repêchage amateur offrent déjà aux équipes plus faibles de la LNH l’occasion de s’améliorer. J’estime que le fait d’accorder un point supplémentaire à l’équipe qui perd en prolongation, mais aucun à l’équipe qui gagne en 60 minutes, équivaut à récompenser davantage les bons perdants que les bons gagnants. Peut-on espérer un jour un troisième point pour une victoire en 60 minutes ?

Donald St-Pierre

Réponse de Guillaume Lefrançois 

Tout d’abord, au nom de l’équipe des sports de La Presse, nos salutations distinguées, M. St-Pierre. Vos courriels étoffés et toujours drôles sont lus avec intérêt ! Quant à votre proposition, il n’est pas clair qu’elle améliorerait le spectacle. Certes, les fins de troisième période seraient peut-être plus relevées, mais d’un autre côté, il y aurait le risque que l’écart entre les bonnes équipes et les moins bonnes se creuse. Si cet écart se creuse, cela signifierait plus d’équipes éliminées plus tôt dans la course aux séries, ce qui peut rendre les matchs de mars et avril assez ternes. Prenez la saison 2018-2019, la dernière saison de 82 matchs. Pour le Canadien, ça n’aurait rien changé ; il aurait aussi raté les séries par deux points dans votre scénario. Mais les Panthers, qui ont fini à 12 points des séries, les auraient ratées par 23 points selon votre proposition ! Et les Canucks, exclus par 9 points, auraient terminé à 20 points du dernier billet pour les séries. Comme Gary Bettman ne cesse de vanter la parité de sa ligue, on le voit mal donner le feu vert à un tel changement.

Les rachats de contrats

Dans les cas des rachats de contrats de Zach Parisé et de Ryan Suter, combien chacun recevra-t-il ? On parle de la règle des deux tiers… Est-ce toujours le cas ? Dans un contrat à long terme, un joueur peut-il empêcher un rachat de contrat avant un certain nombre d’années ? Merci.

André Giroux

Réponse de Guillaume Lefrançois 

Parisé et Suter ont effectivement eu droit aux deux tiers du salaire qu’ils devaient toucher pendant les quatre dernières années de leur contrat, selon CapFriendly. Ils devaient chacun gagner 10 millions de dollars (les ententes étaient identiques), donc ils ont chacun eu droit à un chèque de 6,67 millions. Le Wild doit quant à lui étaler cette somme sur le double des années restantes à l’entente, donc sur huit ans. Pour chaque joueur, le Wild devra donc consacrer 833 000 $ par saison, jusqu’en 2029, sous sa masse salariale. Quant à votre deuxième question, à notre connaissance, une interdiction de rachat de contrat n’a jamais été inscrite dans une entente. Ajoutons que l’article 11.8(c) de la convention collective précise qu’une clause de non-mouvement – qui empêche un joueur d’être échangé, rétrogradé ou soumis au ballottage sans son consentement – « ne peut pas empêcher une équipe de procéder au rachat du contrat ».

Que fait-on des casquettes ?

Que fait le Canadien avec les chapeaux et les casquettes que les spectateurs lancent sur la patinoire après un tour du chapeau ? Les donne-t-il au joueur en souvenir ?

Robert Gauvin

Réponse d’Alexandre Pratt 

Avant la pandémie, le Canadien faisait un don à un organisme venant en aide aux personnes en situation d’itinérance. La Maison du Père, par exemple. « Les gens qui travaillent à la Fondation des Canadiens confirment qu’on travaille pour reprendre cette pratique » dès maintenant, nous a expliqué un porte-parole de l’équipe après le récent tour du chapeau de Mathieu Perreault.

Le chrono aléatoire du soccer

Bonjour, pouvez-vous m’expliquer pourquoi on ne respecte pas le temps au soccer ? Dans tous les autres sports, le temps est calculé au dixième de seconde près et, lorsque la cloche sonne, c’est fini. Au soccer, on alloue des minutes supplémentaires, mais on dépasse toujours et, dans le cas du match du 23 octobre, le CF Montréal a perdu une victoire. C’est injuste ! Ça me fait rager. Merci. 

Louis Beaudoin

Réponse de Jean-François Téotonio

Fin de match frustrante pour les partisans montréalais, mais le CF Montréal n’a que lui à critiquer pour ce but tardif : aucune règle n’empêche l’officiel de laisser les secondes s’écouler au-delà du temps ajouté. Le seul chronomètre officiel d’un match de soccer est tenu par la montre de l’arbitre sur le terrain. Le temps que vous voyez s’écouler à la télé ou dans le stade n’est donc affiché qu’à titre indicatif. Le quatrième officiel détermine le temps ajouté à la fin d’une demie. Il prend en compte les célébrations de but, les blessures, les changements ou les cartons distribués, par exemple.

Mais le moment du coup de sifflet final, il est à la discrétion de l’arbitre principal. S’il décide de laisser le temps s’écouler après les minutes prévues, peut-être dans le but de permettre à l’action offensive de se conclure, il le peut. Dans le cas du CF Montréal samedi, le coup franc a été donné dans ces circonstances, tout juste après les quatre minutes ajoutées. Pour l’anecdote, Montréal avait créé l’égalité à la 95minute contre l’Union de Philadelphie, le 16 octobre… alors que l’officiel n’avait annoncé que 3 minutes supplémentaires.

Les habits des entraîneurs

Les entraîneurs s’habillent différemment selon les sports. Baseball : uniforme de l’équipe
Football : jogging aux couleurs de l’équipe
Hockey : veston et cravate
Soccer : variable
Basketball : veston et cravate avec variables
Volleyball : jogging
Tennis : au choix de l’entraîneur
Natation : jogging
Athlétisme : on voit peu les entraîneurs
Pourquoi au hockey persiste-t-on à leur faire porter cravate et veston ? Il me semble qu’ils seraient plus à l’aise en jogging.

Normand Champoux

Réponse de Richard Labbé

Bonjour Normand. C’est une excellente question, et par le fait même, cela me donne l’occasion de vous parler de ma vaste collection de costards Hugo Boss, qui est réservée pour les occasions spéciales, par exemple lorsque le Canadien se rend en finale ou encore lors de mes visites au musée. Le hockey, vous le savez sans doute, est le plus traditionnel des sports, et les coachs qui portent l’habit le font en premier pour cette raison. Remarquez, j’aime beaucoup mieux les habits que le capuchon trois quarts porté sans la moindre classe par un certain Bill Belichick, par exemple. Tout cela est encore moins étrange que le gérant au baseball, habillé comme ses joueurs, comme s’il espérait un jour aller au monticule lui-même. Ça, je ne l’ai jamais compris.

Bâton élevé !

Un joueur s’échappe seul contre le gardien, un poursuivant l’accroche avec un bâton élevé qui lui vaut une pénalité de quatre minutes, le joueur saigne abondamment, le joueur marque ; est-ce que les quatre ou cinq minutes sont retirées ou seulement deux minutes ?

Jacques Carle

Réponse de Simon Drouin 

Dans le cas d’une pénalité de quatre minutes pour bâton élevé, le joueur fautif devrait purger seulement deux minutes, mais l’arbitre signalerait quand même une pénalité de quatre minutes qui serait consignée comme telle sur la feuille de pointage officielle. En ce qui concerne une pénalité de cinq minutes, elle est décernée et purgée dans son intégralité, peu importe qu’un but soit marqué ou non.