François Legault n’a prononcé qu’une phrase concernant le sport participatif extérieur en équipe. Mais elle a ravi les principaux intéressés.

« Au plus tard, le 14 juin, la majorité des régions du Québec vont passer au jaune. Ça veut dire que tous les sports d’équipe, incluant avec contacts, à l’extérieur, vont pouvoir recommencer », a dévoilé le premier ministre.

« C’est un bon coup de fraîcheur pour nos milliers de joueurs et joueuses », a réagi Mathieu Chamberland, directeur général de Soccer Québec.

Une annonce qui permettra « de retrouver notre sport tel qu’on le connaît », a-t-il ajouté.

C’est-à-dire des entraînements sans contraintes. Et des matchs, évidemment.

Les activités de soccer ont déjà démarré dans toutes les régions. Mais avec restrictions :

  • en zone rouge : avec huit joueurs, un entraîneur et respect de la distanciation physique ;
  • en zone orange : douze joueurs et un entraîneur ;
  • en zone jaune : même nombre qu’en zone orange, mais avec contacts.

L’an dernier, le compteur s’est arrêté à 100 000 membres pour Soccer Québec, en baisse de 40 % par rapport aux 165 000 des années précédentes.

La pandémie nous est rentrée dedans, comme la majorité des sports. Mais moins que les sports d’hiver.

Mathieu Chamberland, directeur général de Soccer Québec

À l’heure actuelle, 105 000 joueurs et joueuses sont inscrits pour la saison 2021.

« Et il y avait peut-être quelques indécis. » Le DG a donc « bon espoir » que cette annonce les convaincra. Il n’est pas trop tard, fait-il savoir.

Le premier ministre a par ailleurs ajouté que la majorité des régions passeront au vert d’ici le 28 juin. Pourront alors recommencer « tous les sports d’équipe à l’intérieur », a-t-il avisé.

Donc, le hockey sur glace estival.

« C’est sûr qu’on n’a pas le plan complet, a admis à La Presse Isabelle Charest, ministre déléguée à l’Éducation. On travaille encore avec la Santé publique. On va voir comment les choses vont évoluer. On est encore en grande discussion. Mais on s’en va vers le mieux, c’est clair. C’est vraiment là-dessus qu’il faut [se focaliser]. On aura un bel été. »

Le baseball moins touché

Chez Baseball Québec également, on s’est réjoui de ce point de presse du gouvernement.

« Je suis super content », a lâché son directeur général, Maxime Lamarche.

Les ligues interrégionales – comme la Ligue de baseball junior élite, la Ligue senior élite – devraient pouvoir reprendre le 14 juin, maximum, si tout se passe bien dans les différentes régions des équipes. Quant aux ligues régionales, peut-être même avant pour certaines. Partout, les entraînements de base ont déjà pris leur envol.

« Dans notre plan de retour au jeu qu’on avait établi il y a cinq ou six mois, qu’on n’arrête pas de changer, on s’est positionné sur le retour des parties à la deuxième ou troisième semaine du mois de juin. Donc, on disait : “Faites votre calendrier de compte à rebours avec ça pour les pratiques parce que les camps d’entraînement, les camps de sélection vont tous se faire à l’extérieur. C’est exactement ce qui est arrivé. Notre boule de cristal en balle de baseball a été bonne”, image Maxime Lamarche.

Sur les terrains, il y avait de l’espace pour quatre groupes de huit, donc trente-deux joueurs, ce qui a permis de tenir les camps.

On pourra maintenant passer à la finalisation des équipes, aux entraînements entre coéquipiers et les calendriers se mettront en branle. « Donc, le timing est super bon », souligne le DG.

L’an dernier, les inscriptions au baseball n’avaient chuté que de 15 % par rapport à 2019. Une perte qui a déjà été récupérée cet été.

« Et on va avoir probablement, si la tendance se maintient, des augmentations, donc on va dépasser les chiffres de 2019 de notre côté », avance Maxime Lamarche.

Il explique ces données par le fait que son sport était sur une lancée continuelle depuis une douzaine d’années, qu’avec quelque 27 000 jeunes en 2020, un seul cas de COVID-19 a été répertorié, et que bon nombre n’ont pas pu faire de sport durant l’hiver et « ont vraiment le goût de bouger ».

Pour un vrai retour à la normale sur les losanges, il ne restera qu’une consigne sanitaire à lever en 2022 : l’interdiction de la gomme à mâcher !

Avec la collaboration d’Alexandre Pratt, La Presse