Plus de 40 ans après les Jeux olympiques de Montréal, Nadia Comaneci reste très attachée à la métropole, et elle sera la porte-parole des Championnats du monde de gymnastique 2017, l'automne prochain, au Stade olympique.

L'évènement s'inscrit évidemment dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, du 150e anniversaire de la Confédération canadienne et du 50e anniversaire de l'Expo 67, tout en commémorant les performances de Comaneci aux Jeux de 1976. Mercredi, après que plusieurs intervenants ont rappelé comment, tout jeunes, ils avaient assisté aux exploits de la gymnaste, celle-ci s'est sentie obligée de rappeler: «J'étais jeune, moi aussi!»

Nadia n'avait effectivement que 14 ans en 1976, mais elle n'a pas oublié Montréal et les Montréalais. «C'est toujours avec beaucoup d'émotions que je reviens dans cette ville, particulièrement ici au Stade olympique, a raconté la grande dame de la gymnastique en point de presse. Il y a 40 ans, je n'avais pu assister aux cérémonies d'ouverture ou de clôture. Cette fois, je ne pouvais rater l'occasion. Et j'espère aider Montréal à obtenir un 10 pour l'organisation de ces Mondiaux!»

À exactement un an de la compétition (du 2 au 8 octobre 2017), le directeur général du comité d'organisation, Jean-Paul Caron, a reconnu que l'ampleur de l'évènement exigeait une attention soutenue. «Nous sommes entrés dans une période plus intense des préparations, c'est certain, et l'annonce de cette collaboration avec Mme Comaneci tombe à point. 

«Les gens de Glasgow ont placé la barre très haut avec les Mondiaux de 2015, au niveau du spectacle notamment, avec les spectateurs dans le noir, les officiels en marge des plateaux et toute l'attention sur les athlètes. Le Stade olympique se prête moins bien à ce genre d'arrangement, mais nous aménagerons un «théâtre» d'environ 10 000 places, et nous devrions réussir à créer un bel environnement pour la compétition.»

Du côté des athlètes, les Canadiens espèrent évidemment profiter de ces Mondiaux «à la maison» pour obtenir d'autres bons résultats. L'Ontarienne Ellie Black, cinquième du concours général individuel à Rio, avait pris la septième place à Glasgow, le meilleur résultat canadien de l'histoire aux Mondiaux.

La jeune Québécoise Rose-Kaying Woo (16 ans), qui a fait ses débuts internationaux aux Jeux de Rio, espère être de la délégation canadienne. «J'étais trop jeune l'an dernier pour aller à Glasgow, et cela a été impressionnant de me retrouver aux Jeux. Et j'avoue que ça n'a pas été facile de retourner à l'école, quelques jours seulement après mon retour de Rio!

«On est toutefois revenus maintenant dans notre routine, et c'est certain que le prochain objectif est de compétitionner aux Mondiaux!»

Victoria-Kayen Woo, la «grande» soeur de Rose, n'était pas à Rio, mais elle a pris part aux Mondiaux de 2014 (Nanning) et de 2015 (Glasgow), aidant l'équipe canadienne à obtenir une 6e place historique en Écosse. La gymnaste de 18 ans avait une offre pour aller étudier à l'Université Ohio State, mais elle a préféré rester à Montréal dans l'espoir de se qualifier pour les prochains Mondiaux.

La compétition sera toutefois vive, aussi bien chez les filles que chez les garçons, pour vivre l'expérience d'une grande compétition devant les siens... mais aussi des millions de téléspectateurs de partout dans le monde!