Plutôt que de jouer son va-tout comme il en avait l'habitude, Jean-Philippe Roy a adopté une nouvelle attitude l'hiver dernier: user d'un soupçon de prudence pour s'assurer de compléter la deuxième manche.

Le skieur originaire de Sainte-Flavie, dans le Bas-du-Fleuve, s'est mis à accumuler les points et à améliorer sa position de départ. Ç'a payé en fin de saison avec une septième place au slalom géant de Kranjska Gora, son meilleur résultat depuis 2004.

Roy a remis ça dimanche en se classant neuvième du géant d'ouverture de Sölden, en Autriche. Mine de rien, le vétéran de 30 ans devenait ainsi le premier skieur canadien à satisfaire les critères de qualification pour les Jeux olympiques de Vancouver. L'un des deux résultats requis doit en effet être obtenu durant la saison en cours.

«Ça enlève un stress parce qu'il ne reste quand même pas beaucoup de géants d'ici aux Jeux, a réagi Roy, son fils Jake, âgé de près de 2 ans, accroché à sa jambe. Je vais maintenant essayer d'entreprendre les autres courses avec la même confiance.»

S'il a rempli les conditions, Roy sait très bien que son ticket olympique n'est pas acquis pour autant. Les dirigeants de l'équipe canadienne risquent en effet d'être contraints à des choix déchirants à la fin janvier (voir texte en haut de page). «Il y aura des déceptions, mais que voulez-vous, c'est comme ça», a mentionné le double olympien.

Cousineau et Simard confiants

Après des années de galère marquées par les blessures, Julien Cousineau aimerait, lui, participer à ses premiers Jeux. Le technicien de 28 ans ne peut compter sur aucun standard acquis l'hiver dernier. Il aura six slaloms pour se faire valoir avant la date limite du 25 janvier.

Après une excellente préparation estivale, il se sent mûr pour émerger. Son défi sera d'apprendre à se détendre avant le départ. L'athlète de Lachute a d'ailleurs consacré beaucoup d'énergie à sa préparation mentale au cours de l'été.

«Mon ski est prêt pour la course», a-t-il affirmé, galvanisé par ses chronos à l'entraînement lors du dernier camp de Tignes.

Geneviève Simard est sensiblement dans la même position que Cousineau en ce qui concerne les JO. L'athlète de Val-Morin devra aligner les bons résultats d'ici les trois prochains mois.

Elle est loin de se laisser décourager par son 47e temps en première manche à Sölden, samedi.

Fortement affaiblie par un virus, elle n'a pris le départ que pour chasser les papillons du début de saison, a-t-elle rappelé.

Bonne nouvelle: l'inflammation au genou qui avait plombé sa préparation est résorbée. «J'espère que toutes ces malchances sont derrière moi», a-t-elle dit. Son prochain départ: Aspen, au Colorado, le 28 novembre.