«C'est le fun d'être de retour!»

Cette remarque lancée par Steve Bégin illustre de bien des façons la victoire de 3-2 remportée par le Tricolore aux dépens des Sabres de Buffalo, hier soir.

Une victoire importante pour le Canadien qui a comblé deux déficits d'un but avant de voir Andrei Markov marquer son deuxième but gagnant de la saison. Venu appuyer l'attaque, Markov a profité d'une passe parfaite de Saku Koivu.

 

Le Canadien aurait pu mettre le match hors de portée en début de troisième lorsqu'il a bénéficié d'une supériorité numérique de deux joueurs pendant deux minutes. Alex Kovalev, Andrei Kostitsyn et Robert Lang ont été incapables de profiter d'excellentes occasions.

Carey Price, qui a fait face à 28 tirs, s'est dressé devant son but dans les derniers instants de la rencontre. Il a remporté sa 11e victoire de la saison.

Énergie maintenue

Contrairement à ce qu'il a fait au cours des derniers matchs, le Canadien ne s'est pas laissé abattre, hier, par les buts marqués par ses adversaires.

«Nous avions, ce soir, une énergie qui faisait défaut à Washington (vendredi), a commenté Christopher Higgins. Même après mon erreur atroce qui a ouvert la porte au premier but des Sabres, nous n'avons pas baissé la tête. Nous avons maintenu la cadence, avons travaillé fort le long des bandes et finalement remporté des batailles. Ce n'est pas encore parfait, mais au moins, c'était un bien meilleur match.»

Higgins avait raison de qualifier d'atroce son erreur commise en première. Il a raté un dégagement pendant que le Tricolore écoulait une pénalité écopée par Sergei Kostitsyn.

Jaroslav Spacek a stoppé la rondelle qui s'est retrouvée sur la lame du bâton de Tomas Vanek, oublié dans l'enclave. L'as marqueur des Sabres a habilement déjoué Carey Price pour inscrire son 16e de la saison.

Vanek a marqué son 17e en deuxième période en complétant un bel échange entrepris par Derek Roy et Drew Stafford. Tout cela sous les yeux de Tomas Plekanec (un but et une passe en 11 matchs), qui a connu une autre rencontre difficile hier.

Alex Kovalev a prolongé à 13 sa séquence noire de parties sans marquer. Pis encore, Kovalev a coûté un but à son équipe tôt dans le match. Bien involontairement, il a bloqué un tir de Patrice Brisebois que Patrick Lalime n'avait pu parer.

Quand ça ne veut pas...

Encore les joueurs de soutien

Pendant que les gros canons refusent de tonner, les joueurs de soutien s'assurent de bien remplir leur rôle.

Pour une quatrième fois en cinq matchs, ils ont marqué hier.

Maxim Lapierre, qui a amorcé la rencontre au centre des frères Kostitsyn - recalés au quatrième trio -, a récolté une passe sur le but de Steve Bégin. Il a servi une belle passe dans l'enclave et Bégin a décoché un bon tir que Lalime aurait pu stopper. Bégin totalise trois buts, deux de moins seulement qu'Alex Kovalev...

Andrei Kostitsyn a nivelé les chances en début de deuxième.

Pour une première fois depuis quelques matchs, l'aîné des frères K a déployé des efforts qui l'ont servi. Des efforts qui lui ont valu la première étoile.

«Andrei a joué un de ses meilleurs matchs de la saison. J'ai aimé comment il a réagi. On lui demande de tirer, de s'impliquer physiquement et c'est exactement ce qu'il a fait ce soir», a indiqué l'entraîneur-chef Guy Carbonneau.

Si Andrei Kostitsyn a su rebondir, son frère Sergei s'est enlisé un peu plus. Sans être mauvais, Kostitsyn a placé son équipe dans le pétrin avec trois pénalités. Sans surprise, il a été cloué au banc.

«On peut débattre de la deuxième pénalité, mais la première et la troisième étaient évidentes et dans un match serré comme celui de ce soir, elles n'avaient pas leur place», a analysé Carbonneau.

Avec la présence des Bulldogs de Hamilton qui recevront les Senators de Binghamton au Centre Bell, cet après-midi, on peut se demander si le Canadien ne pourrait pas servir un avertissement sérieux au plus jeune des Kostitsyn en l'obligeant à défendre les couleurs du club-école.