Jo-Wilfried Tsonga, qui a effectué un bon retour en compétition après trois mois d'absence pour une opération à un genou, mercredi au premier tour de l'US Open face à l'Espagnol Santiago Ventura, a confié son plaisir de retrouver les courts: «c'est une super sensation».

Pour son premier match depuis le 22 mai, le Français de 23 ans, finaliste de l'Open d'Australie, s'est imposé en quatre sets 6-7 (3/7), 6-4, 6-2, 6-3.

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Q: Comment vous sentez-vous après ce retour ?

R: «Cela fait du bien de revenir sur un court, c'est une super sensation, surtout pour quelqu'un qui aime ce jeu autant que moi.»

Q: Et physiquement ?

R: «Je me sens bien mais je suis un peu inquiet pour mon genou. C'est différent d'avant mais je peux jouer au tennis. Je n'y ai pas pensé tout au long du match, mais juste parfois, sur certains mouvements.»

Q: Cela n'a-t-il pas été trop dur de passer le temps pendant votre blessure?

R: «Pas du tout, je n'ai eu aucun problème pour gérer le temps libre imposé par ma blessure. J'ai vu ma famille, mes amis, ça m'a donné beaucoup d'énergie. Mes parents étaient là aujourd'hui (mercredi). Plus ça va et plus j'ai besoin d'avoir les gens que j'aime autour de moi. J'ai une belle vie mais elle n'est pas évidente. J'ai besoin de stabilité autour de moi pour être bien dans ma tête.»

Q: Et la gestion de la rééducation elle-même ?

R: «Pendant ces trois mois, ça n'a pas été tous les jours facile. Il a fallu travailler, faire des choses un peu dures. Il y a eu des jours où je n'avais pas la +gnaque+ mais où il a quand même fallu faire le boulot. Je suis content que ça paye aujourd'hui.»

Q: Quelle a été votre plus grande déception dans ces moments-là ?

R: «(Sans hésiter) C'est quand j'ai su que je n'irai pas aux JO. Pourquoi ? (Il regarde le journaliste, surpris) Mais tout le monde rêve aller aux jeux Olympiques... non ?»

Q: Que vous êtes vous dit quand vous avez regardé le ciel avec une expression de soulagement à la fin du match ?

R: «Je préfère garder ça pour moi. Il y a tout ce qui s'est passé avant qui revient, des émotions des images... Je suis un être humain avant d'être un joueur de tennis, j'ai une vie où il se passe des choses même hors des courts. Après, il y aussi la joie d'avoir gagné, tout simplement.»

Q: Quelles perspectives vous ouvre ce match ? Vous voyez-vous aller en finale comme à Melbourne ?

R: «Je ne sais pas. Je sais juste que j'ai un deuxième tour et que je vais avoir un bon joueur en face (Carlos Moya, ndlr). Après ce deuxième match, je vous dirai si j'irai en finale. J'aurais moins de chances de me tromper.»

Q: Pourquoi ?

R: «Parce que si je suis éliminé, je suis sûr que je n'irai pas en finale (rires).»