La saison de basket-ball universitaire canadien ne débutera pas avant deux mois, mais un défi de taille attend les Gee Gees d'Ottawa et les Ravens de Carleton dans les prochains jours.

La saison de basket-ball universitaire canadien ne débutera pas avant deux mois, mais un défi de taille attend les Gee Gees d'Ottawa et les Ravens de Carleton dans les prochains jours.

Les deux formations masculines vont se frotter à trois équipes de première division de la NCAA, dont les Jayhawks de l'Université du Kansas, à l'occasion de joutes hors-concours. Ces derniers ne sont rien de moins que les champions en titre aux États-Unis.

"C'est le genre de match que nous n'allons jamais oublier. Nous allons toujours garder cela en mémoire, a avoué le centre recrue des Gee Gees, Louis-Philippe Gauthier.

"Ce sont les mêmes joueurs qui étaient au sein de l'équipe gagnante de l'an dernier. Kansas n'a perdu qu'un garde. Tous leurs grands gars seront là sur le terrain."

Les Gee Gees disputeront la victoire aux Jayhawks dimanche soir dès 19 h au pavillon Montpetit de l'Université d'Ottawa. La veille, les champions de la NCAA auront affronté les Ravens à la Place Banque Scotia.

Les Jaguars de South Alabama (16-2 dans la conférence Sun Belt) seront aussi en ville. Ils croiseront le fer avec les Gee Gees samedi, toujours au domicile des Sénateurs d'Ottawa.

Le coup d'envoi à cette semaine à saveur américaine sera donné dès demain soir. Les Huskies de Northeastern débarqueront au nid de l'Université Carleton.

"Ce sont trois bonnes équipes. Ce sont tous des équipes de première division. Les gens vont voir des joueurs très athlétiques", a rappelé le centre Dax Dessureault.

Ce dernier risque d'en avoir plein les bras.

Habituellement, il est le plus grand joueur sur un court de basket au pays. Le Franco-Ontarien fait 6' 8" et pèse 230 livres.

"Ils sont tous grands là-bas, a avoué Dessureault en parlant de la NCAA.

"Ce sera une bonne façon de me préparer en vue de la prochaine saison. Je vais affronter des gars de ma grandeur."

Les Gee Gees, tout comme les Ravens, se retrouvent parmi les équipes favorites pour atteindre le groupe des huit finalistes qui participeront en mars 2009 au championnat canadien. Le Gris et Grenat n'a perdu qu'un vétéran durant la saison morte.

"En plus, nous avions 10 recrues l'an dernier. Ils ont tous maintenant une année d'expérience. Ça me semble une équipe capable de gagner le championnat", a avancé Dessureault, qui complétera son stage universitaire.

"On s'attend à beaucoup de Dax a soutenu l'entraîneur-chef Dave DeAveiro. À chaque saison, il s'est amélioré. Nous nous attendons à ce que sa cinquième et dernière année chez nous soit sa meilleure."

L'hiver dernier, Dessureault avait été sacré meilleur joueur défensif de la conférence. Il devrait être mieux appuyé cette saison. L'équipe miserait sur une meilleure profondeur, ce qui éviterait aux instructeurs de le surtaxer.

DeAveiro sent que sa troupe a hâte de fouler le terrain contre les trois amigos de la NCAA. "Surtout Kansas. Nos gars ont la chance d'affronter les meilleurs. Encore mieux, ça se passera dans notre gym", a-t-il rappelé.

Il s'agit de la cinquième année de suite que les Gee Gees et les Ravens reçoivent de la visite de leurs cousins américains. L'an dernier, le Fighting Illini de l'Illinois était notamment débarqué dans la capitale. Il misait sur le fils de Michael Jordan.

En 2007, les Cardinals de Louisville dirigés par le légendaire Rick Pitino avaient vaincu les Gee Gees puis les Ravens.

"Nous avons une personne contact aux États-Unis qui organise ces joutes pour nous, a expliqué Dave DeAveiro. Les formations américaines cherchent à disputer des parties hors-concours."

En raison des règles de la NCAA, ils doivent regarder au Nord de la frontière. À Ottawa, ils obtiennent un "deux pour un". "Ils peuvent affronter deux bonnes équipes dans la même ville. C'est avantageux", a souligné DeAveiro.

mcomtois@ledroit.com