Six semaines après le début de leur saison, les Rapidz d'Ottawa ont enfin déniché un lanceur partant numéro un digne de ce titre.

Six semaines après le début de leur saison, les Rapidz d'Ottawa ont enfin déniché un lanceur partant numéro un digne de ce titre.

Il n'était pas caché bien loin.

Il se nomme Tanner Watson, il vient tout juste d'avoir 26 ans. Il a perfectionné son art il y a une dizaine d'années chez les White Sox d'Ottawa, une équipe regroupant les adolescents les plus prometteurs de la région.

Il a lancé ses premières balles rapides dans le programme des petites ligues d'Arnprior, où il a grandi.

Mercredi soir, au New Jersey, il a limité les frappeurs des Skyhawks de Sussex à deux points et quatre coups sûrs en huit manches complètes de travail.

Bon. Les dirigeants des Rapidz n'ont pas littéralement déniché leur nouvel as à Arnprior.

Watson a entrepris la saison au Tennessee, avec une formation de calibre AA affiliée aux Cubs de Chicago.

Ça n'a pas très bien fonctionné, pour lui, là-bas. Il a été libéré au terme de sa 16e apparition au monticule. Il présentait alors une moyenne de points mérités de 5,74.

Les Rapidz, qui croupissaient au dernier rang du classement de la Ligue Can-Am, lui ont offert une deuxième chance.

"Je ne le connaissais pas du tout. Je n'avais jamais entendu parler de lui", confiait le gérant Ed Nottle, cette semaine.

"Ça ne fait rien. Je l'ai tout de suite aimé quand je l'ai rencontré. C'est un gars franc et direct, tout comme moi. Il m'a serré la main, il m'a dit qu'il était heureux de se retrouver ici. Il m'a dit qu'il n'allait pas s'apitoyer sur son sort et se plaindre du fait qu'il venait d'être libéré. Il veut juste qu'on lui laisse la chance de travailler."

À l'occasion d'une brève rencontre, dans le vestiaire de l'équipe, rue Coventry, le grand droitier corrobore.

"J'ai parlé avec plusieurs équipes dans différentes ligues indépendantes, quand j'ai été congédié par les Cubs. Quand j'ai contacté Mike Kusiewicz, à Ottawa, il m'a fait comprendre que c'était un excellent endroit où jouer."

"L'idée de revenir à la maison me plaisait. Beaucoup. Le baseball m'a permis de gagner ma vie dans plusieurs villes et d'en visiter encore davantage, mais je n'avais jamais pensé que je pourrais travailler chez moi."

Heureux d'obtenir la chance de lancer devant ses deux grands-mères, Watson est décidé à compléter la saison avec les Rapidz.

Nottle, altruiste, est déjà prêt à considérer la vie sans lui. "Il a la chance de retourner dans le baseball organisé et je vais tout faire en mon possible pour l'aider. S'il me démontre, après six ou sept départs, que sa place n'est pas ici, je vais passer quelques coups de fil pour lui trouver du travail ailleurs."

EN VITESSE : Comme ils ont trop de joueurs d'expérience sous contrat, les Rapidz ont complété une transaction, hier après-midi. Ils ont cédé le lanceur droitier Orlando Trias aux Capitales de Québec... Le premier but Jabe Bergeron a mérité le titre de joueur par excellence de la dernière semaine à Ottawa, au terme d'un scrutin mené auprès des partisans.

sstlaurent@ledroit.com