Le Canada est un modèle d'égalité entre les sexes et ne fait pas de discrimination selon qu'Ana Ivanovic ou que Roger Federer foule le court.

Alors que la plupart des tournois attirent beaucoup plus de spectateurs quand ils accueillent les étoiles du tennis masculin, les femmes sont presque aussi populaires que les hommes à la Coupe Rogers, une situation unique dans le monde.

«Traditionnellement, les femmes attiraient moins que les hommes, mais nous avons maintenant un nombre de spectateurs semblable d'une année à l'autre», indique Eugène Lapierre, directeur du tournoi de Montréal.

La numéro 2 de la WTA, Stacey Allister, attribue cette situation exceptionnelle, d'une part, au fait que Montréal a réussi à créer un événement incontournable de l'été et, d'autre part, au climat social particulier du Canada: «Dans certains pays comme la Chine, le public s'intéresse encore davantage aux histoires des joueuses à l'extérieur du terrain», remarque-t-elle.

De façon générale, la Coupe Rogers attire plus de spectateurs d'année en année: de 1981 à 2007, le nombre de spectateurs a plus que triplé pour atteindre l'an dernier 322 000 à Toronto et à Montréal.

Faut-il pour autant croire qu'il engendre des retombées économiques importantes dans la métropole?

«Les organisateurs d'événements ont tendance à inclure dans leurs calculs des sommes qui auraient été dépensées qu'il y ait un événement ou pas», tempère Philip Merrigan, professeur d'économie à l'UQAM.

Eugène Lapierre rétorque à ce sujet que 30 000 touristes ont assisté à la présentation 2007 de la Coupe, dont la quasi-totalité sont venus à Montréal pour le tennis.