Étrange impression de déjà-vu. L'Impact a passé la soirée en zone adverse et multiplié les occasions autour du filet, mais a été incapable d'en convertir une seule. Les Islanders de Porto Rico (5-5-3) sont donc repartis de Montréal avec un gain de 1-0 hier, et la performance de l'Impact (4-7-3) rappelle de bien mauvais souvenirs.

Dans les pires moments de la séquence noire de l'équipe, l'attaque faisait exactement la même chose: pousser la défense adverse dans ses derniers retranchements, sans jamais l'achever.

Il y a un danger que les joueurs se mettent à ressasser ces difficultés de début de saison. «S'il y a des joueurs qui se mettent à penser à ça, ils ne seront pas sur le terrain», avertit toutefois John Limniatis, qui encaissait son premier revers en tant qu'entraîneur de l'Impact. «Perdre un match est difficile, mais les bonnes équipes trouvent les solutions.»

Roberto Brown avait la mine déconfite après la rencontre. «Ils n'ont eu qu'une seule occasion et ont marqué. Quant à nous, nous avons manqué plusieurs chances.»

Le résumé convient bien. Montréal a obtenu 18 tirs, contre seulement quatre pour les Insulaires.

«On perd beaucoup de points au classement, poursuit Brown. L'Impact de Montréal ne peut pas être en dernière position. Il faut changer les choses.»

L'Impact est désormais dixième et avant-dernier au classement, un petit point devant les Rhinos de Rochester, qui ont un match en main.

C'était pourtant une belle occasion de se replacer au coeur du peloton.

Mais ce sont plutôt les Islanders qui en ont profité. Alors que les spectateurs n'avaient même pas tous pris place dans leur siège au stade Saputo, c'était déjà 1-0 pour Porto Rico face à l'Impact de Montréal.

Josh Hansen a marqué à la 5e minute, déviant de la tête un tir de loin de Taiwo Atieno.

«On ne s'attendait pas à un tel départ de Porto Rico, dit Patrick Leduc. Pourtant, on avait été avertis dès la première minute alors qu'ils avaient tenté un jeu similaire.»

Le but portoricain a imposé le silence dans le stade, mais l'attaque montréalaise n'entendait pas demeurer silencieuse. Sauf que la défense portoricaine, repliée au fond de son territoire, a plusieurs fois sauvé les meubles dans la zone dangereuse. «Porto Rico était derrière le ballon et l'espace était fermé», explique le capitaine Mauro Biello.

Le gardien Bill Gaudette a bien calculé ses sorties et fait les arrêts clés, notamment lorsqu'il a bloqué un tir à bout portant de Roberto Brown à la 68e.

Gaudette a reçu l'aide de la barre transversale deux minutes plus tard sur un tir ascendant de 25 mètres de Leonardo Di Lorenzo. Di Lorenzo a connu un match en dents de scie, et a eu toutes les difficultés à bien ajuster ses centres.

L'Impact a persisté jusque dans les arrêts de jeu, sans succès. Le nouveau venu Tony Donatelli, entré à la 77e, a raté deux chances d'aller chercher le nul dans les dernières minutes.

«Je ne blâme personne, a dit John Limniatis. Le gardien adverse a bien fait. Mais il faut être un peu plus intense autour du but.»

Les amateurs ont droit à un match très physique. Les esprits se sont échauffés sur un corner de Joey Gjertsen à la 40e minute. Pesoli a reçu un coup et est tombé au sol. Le gardien Gaudette semble lui avoir marché dessus, avant de foncer vers Roberto Brown, lui aussi au sol. La mêlée a suivi et les joueurs se sont échangé quelques poussées.

Les deux clubs auront le temps d'oublier tout cela car ils ne se reverront pas avant le 16 septembre, lors de l'avant-dernier match de la saison.

Le prochain match de l'Impact a lieu dimanche prochain alors que les Sounders de Seattle seront en ville.