Heureux nouveau marié, Greg Norman croit maintenant avoir une vision plus juste de la vie. Et son golf ne se porte pas trop mal non plus.

Encouragé par sa nouvelle femme, l'ancienne vedette du tennis Chris Evert, Norman, 53 ans, a remis une carte de 70, la normale, en première ronde de l'Omnium Britannique, ce qui le laisse à seulement un coup des meneurs au Royal Birkdale.

Allez-y. Pincez vous.

Le Requin blanc se retrouve à nouveau près du sommet du classement d'un tournoi majeur, bien qu'il eut passé plus de temps sur un court de tennis que sur un terrain de golf dernièrement.

«Mes attentes sont plutôt basses, a dit Norman. Je n'ai pas joué beaucoup de golf ces derniers temps. C'est comme monter à bicyclette. Mais même à bicyclette, après un long arrêt, vous êtes parfois moins bien en selle.»

Norman semblait tout sauf en déséquilibre dans cette première ronde, quittant le parcours avec seulement l'une des six rondes disputées en 70 coups ou mieux. Il n'a toujours pas commencé à faire de la place chez lui pour la Claret Jug, trophée remis au vainqueur, car il sait trop bien que si bien des tournois se perdent dès le jeudi, aucun n'est remporté en première ronde.

Il y a cinq ans, au Royal St. George's, Norman a débuté son tournoi avec une carte de 69, avant de jouer 79 le lendemain, effaçant toutes chances de remporter un troisième titre à l'Omnium britannique.

«Je me donnerai des chances si je suis toujours dans la course avec six ou neuf trous à faire dimanche, a dit Norman. Vous ne vous dites pas à sept heures le jeudi soir: «OK, dimanche est juste là et j'y suis déjà'. Ce n'est pas le cas.»

Mais Norman a aussi parlé de placer ses priorités en entrevue, ce qui veut maintenant dire que le golf passe au deuxième rang, même s'il tente de finir au haut du classement de chacun des tournois auxquels il participe.

«L'autre partie de ma vie est absolument fantastique, a-t-il expliqué. J'aime jouer au golf et j'aime bien passer du temps à la maison avec Crissy et les enfants. J'aime mon entreprise et ce que je fais. J'ai probablement le plus bel équilibre que je n'aie jamais eu.

«Avant, ajoute-t-il, c'était toujours golf, golf, golf. Tout le reste passait deuxième. Maintenant, sincèrement, le golf est deuxième et tout le reste passe avant. Je me sens très bien là-dedans.»

Norman, qui a pratiquement abandonné le golf de compétition, n'a d'ailleurs pas l'intention de modifier son emploi du temps, peu importe ce qui se passe ce week-end au Royal Birkdale.

«Ma tête veut toujours jouer, mais mon corps ne veut plus s'entraîner, a conclu Norman, qui a subi plusieurs interventions chirurgicales aux hanches, aux genoux et aux épaules. Croyez moi, j'aime toujours jouer. Je n'aime plus passer quatre, cinq ou six heures à frapper des balles.»