La Fédération portugaise de football (FPF) a condamné lundi les divisions au sein du Conseil de justice de la FPF qui devait se prononcer en appel sur les sanctions de la Ligue au Boavista FC et au président du FC Porto, et a annoncé l'ouverture d'une enquête externe.

«Ce qui s'est passé est inacceptable et incompréhensible», a déclaré le président de la FPF Gilberto Madail lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une réunion d'urgence de la direction de la FPF, qui devait analyser l'impasse dans laquelle se trouve ce volet de l'affaire dite du «sifflet doré», portant sur un présumé trafic d'influence au sein du football portugais.

Les membres du Conseil de Justice doivent «corriger la mauvaise image passée dans l'opinion publique», a-t-il fait valoir, annonçant par ailleurs l'ouverture d'une enquête externe destinée à «déterminer les faits».

Le Conseil de justice de la FPF avait décidé, dans la nuit de vendredi à samedi, de confirmer la relégation du Boavista et la suspension pour deux ans du président du FC Porto pour corruption d'arbitres. Mais la décision a été prise en l'absence de son président, qui en a contesté la validité juridique.

Les membres de l'instance d'appel de la FPF se sont opposés ce week-end par médias interposés.

Rappelant qu'il n'a pas le pouvoir de s'immiscer dans les décisions du conseil juridique, M. Madail a refusé de se prononcer sur la validité des décisions annoncées.

«Cette réunion n'avait pas pour objectif de prendre une décision de nature juridique, qui est de la responsabilité exclusive de l'organe», a-t-il affirmé.

Le 4 juin dernier, l'instance disciplinaire de l'UEFA avait décidé d'exclure le FC Porto de la Ligue des champions suite à sa condamnation par la commission disciplinaire de la Ligue nationale portugaise pour «tentatives de corruption d'arbitres» lors de la saison 2003-2004.

La décision avait été annulée quelques jours plus tard par l'instance d'appel de l'UEFA dans l'attente d'une décision définitive de la justice sportive portugaise.