Les postes de travail assis/debout ne règlent pas tous les problèmes de santé de ceux qui les utilisent, ont constaté des chercheurs américains. Bien au contraire, les améliorations notées sont à peine modestes.

Même s'ils gagnent en popularité depuis qu'on nous prévient que le tabagisme est aussi néfaste pour la santé que la position assise (sitting is the new smoking, en anglais), l'efficacité de ces postes est loin de faire l'unanimité.

Une chercheure de l'Université de Pittsburgh et ses collègues ont épluché 53 études réalisées sur les bienfaits des postes de travail assis/debout.

Les scientifiques se sont notamment intéressés à l'impact de ces postes sur le comportement, la physiologie, la performance, la psychologie, le confort et la posture de ceux qui les utilisaient. Ils n'ont constaté que des changements mineurs, mais l'impact a été un peu plus prononcé en ce qui concerne le comportement et la psychologie.

Les postes de travail assis/debout incitaient les utilisateurs à passer plus de temps debout et moins de temps assis, et ils amélioraient leur confort. Toutefois, plusieurs de ceux qui ont été parmi les premiers à les adopter semblaient croire que cela réglerait miraculeusement leur problème de poids; dans les faits, aucun impact important sur l'obésité n'a été mesuré, même si les effets physiologiques de ces postes sont ceux qui ont été les plus utilisés.

Les avantages pour la santé découleront plutôt d'une réduction modeste de la pression artérielle et d'un soulagement des maux de dos. Pour le moment, les utilisateurs des postes de travail assis/debout ne brûlent pas suffisamment de calories pour que cela ait un impact sur leur poids.

Les auteurs de l'étude font toutefois remarquer que ces changements, même s'ils sont modestes, pourront générer des bienfaits importants pour certains utilisateurs.

Plusieurs des études examinées avaient été réalisées auprès de sujets jeunes et en santé à qui on avait demandé d'utiliser un poste de travail assis/debout pendant une semaine ou un mois. De nouvelles études devraient maintenant être menées auprès de travailleurs plus âgés ou qui souffrent d'embonpoint.

Les conclusions de cette étude sont publiées par le journal Applied Ergonomics.