Confiné comme tout le monde — un peu plus, puisqu’il aura bientôt 71 ans —, le créateur Jean-Claude Poitras pensait profiter de ce temps en solo forcé afin de créer.

« Je suis une personne assez solitaire et je suis très bien chez moi, dans mon cocon. Je voulais en profiter pour être créatif, mais c’est tout le contraire qui s’est produit ! J’étais paralysé, j’avais de la difficulté à me concentrer », confie-t-il, joint au téléphone.

Mais le temps a fini par faire son œuvre et il y a quelques semaines, un « déclic » s’est produit et celui qui est connu comme designer et esprit créatif pluridisciplinaire s’est lancé dans la création d’une œuvre.

Il est en fait parti d’une esquisse qu’il avait réalisée deux semaines avant le lancement de sa toute première collection, en 1972, intitulée Vague à l’âme. En utilisant des techniques de surimpression et de collage, de l’encre de Chine, du fusain et des pastels, il a donné vie au dessin monochrome, avec l’ajout d’une silhouette de « femme-fleur » colorée, enrubannée d’organza, comme un voyage du passé à aujourd’hui, traçant le chemin de la mémoire.

PHOTO FOURNIE PAR JEAN-CLAUDE POITRAS

La promenade vers l’éden, de Jean-Claude Poitras

Intitulée La promenade vers l’éden, l’œuvre a été reproduite en 150 « giclées » (impression avec imprimante à jet d’encre haute définition), numérotées et signées, qui ont été mises en vente plus tôt cette semaine. Une partie des fonds recueillis iront à l’organisme sans but lucratif La rue des Femmes, qui soutient les femmes en état d’itinérance.

Ce projet a été rendu possible grâce à la contribution de l’atelier d’art graphique photosynthèse et d’Encadrex, où on peut se procurer l’œuvre (prix : 375 $, 435 $ avec encadrement, livraison possible).

À noter que l’exposition consacrée au créateur, Jean-Claude Poitras — Mode et inspirations, interrompue par la crise de la COVID-19, se prolongera dès la réouverture du musée McCord, le 23 juin, jusqu’au 2 août.

> Consultez le site de Jean-Claude Poitras