(Paris) Une danseur de claquettes a accompagné le défilé de la marque Off-White de l’Américain Virgil Abloh, de retour à la Fashion week de Paris après un burn-out, avec silhouettes fluides et couleurs vitaminées.

Le danseur Cartier Williams portant un t-shirt « I support young black businesses » (je soutiens les jeunes entrepreneurs noirs) a ouvert le défilé en faisant une apparition depuis les coulisses situées au milieu de la salle, dans une scénographie atypique.

Tout de noir vêtu et dans le noir, le créateur hyperactif, star des milléniaux, Virgil Abloh est apparu à la fin du défilé pour saluer le public après avoir été absent de la précédente semaine de la mode parisienne cet automne, contraint au télétravail sur prescription médicale.

PHOTO ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Virgil Abloh a proposé des créations mettant en vedette des silhouettes fluides et des couleurs vitaminées.

Ce défilé avant celui, jeudi, de la marque du luxe français Louis Vuitton — dont le styliste afro-américain dirige les collections pour homme — était très attendu, d’autant plus que ce roi du « streetwear » a prédit dans une récente entrevue la mort de cette tendance.

Les hommes Off-White portaient effectivement beaucoup de chaussures conventionnelles même si le créateur n’a pas raté l’occasion de promouvoir les baskets Off-White x Air Jordan 5, parmi les plus convoités.

Des looks poétiques avec des chemises à rubans surmontant des pantalons fluides alternaient avec des costumes structurés rouge, vert ou bleu néon, à trous, un détail déjà omniprésent dans la collection prêt-à-porter femme de septembre.

Extravagance et « overdose » chez le Belge Glenn Martens

PHOTO FRANÇOIS GUILLOT, AGENCE FRANCE-PRESSE

Des silhouettes à pointes gigantesques sur les épaules et les chaussures et même sur les joues pour se protéger : telle est la métaphore du monde d’aujourd’hui de l’avant-gardiste Belge Walter Van Beirendonck dont le défilé s’appelle War.

L’« opulence » et l’« extravagance » sont comme les mots d’ordre du Belge Glenn Martens pour la marque Y/Project dont l’idée n’est pas de « créer un pull sympa », mais de jouer avec les détails et « faire avancer le design ».

Sa collection ludique a été présentée dans une aire de jeux gigantesque remplie de milliers de ballons orange, plongeant les invités dans les heureux souvenirs de l’enfance.

Dans ce défilé mixte, homme et femme, il a exploré le thème du corset confortable.

« Le corset avait été fait avec du bois, ici nous avons juste la découpe du pantalon et du slip et ainsi avec le corps on crée les mêmes silhouettes. Mais c’est complètement confortable, car c’est en jersey », a expliqué le styliste à la presse en coulisses.

Des silhouettes à pointes gigantesques sur les épaules et les chaussures et même sur les joues pour se protéger : telle est la métaphore du monde d’aujourd’hui de l’avant-gardiste Belge Walter Van Beirendonck dont le défilé s’appelle War.

Avec des inscriptions comme « I hate fashion », « save the planet » ou « stop buying fast fashion », il évolue « vers la beauté et les paysages et les fleurs et même les imprimés des années 70 ».

« J’ai toujours inclus des messages politiques dans mon travail, mais je pense qu’aujourd’hui, a-t-il dit, il est encore plus important que jamais de faire ce genre de déclarations, donc c’est un peu une surdose cette fois ».