Un couple de Lachine s'est donné l'été pour autoconstruire la maison de ses rêves, avec vue sur le lac Saint-Louis, où il s'établira avec ses deux jeunes enfants. La Presse suit le chantier.

La future maison de Marie Drinkwater et Nichol Pelchat commence à prendre son allure définitive, arborant maintenant un manteau de pierre grise usinée, ainsi que des fenêtres, des portes d'entrée et de garage contemporaines.

À la dernière minute, en cours de construction, une fenêtre a été ajoutée au rez-de-chaussée, et une autre, déplacée. «C'était la veille du jour où on posait la pierre, relate Nichol Pelchat. Sur plan, on pensait que le coup d'oeil était quelconque, mais sur le chantier, on s'est rendu compte qu'on se privait d'une belle vue.»

À l'intérieur, les murs de placoplâtre sont fermés, ce qui signifie nécessairement que les conduits de ventilation sont installés (mais pas la thermopompe ni l'échangeur d'air), ainsi que les tuyaux de plomberie (sans les robinets ni les toilettes) et le câblage électrique (mais pas la boîte électrique). «Nous sommes contents et nos enfants aussi, poursuit Nichol Pelchat. L'échéancier est respecté.»

Isolation 

Le 4 août, Jonathan Larose, propriétaire d'AML Isolation, giclait de la mousse d'uréthane sur les murs du sous-sol, dans le plafond correspondant au plancher de la terrasse, et sur les deux ceintures de plancher, celle du rez-de-chaussée et celle de l'étage.

Constituées de poutrelles ajourées, les ceintures de plancher sont en contact direct avec l'extérieur, ce qui justifie une isolation supérieure de 3,5 po d'uréthane (au lieu de 2,5 po, comme sur les murs de fondation du sous-sol). Quant aux murs préfabriqués, au rez-de-chaussée et à l'étage, ils sont isolés en usine, «mais ça représente juste une petite partie du travail, explique Stéphane Blanchet, propriétaire de Clyvanor, Maître en structures de bois. Il appartient ensuite à l'entrepreneur d'éliminer les ponts thermiques».

Des voisins très gentils 

«La collaboration des voisins a été extraordinaire, particulièrement le jour où nous avons posé le revêtement de pierre», relate Nichol Pelchat.

«L'endroit était restreint, renchérit le maçon Éric Gravel (Maçonnerie E. Gravel). Il a fallu beaucoup de coordination avec les autres corps de métier. Quand je travaillais sur la façade avant, je l'occupais totalement, avec la palette de briques, l'élévateur et l'échafaud. Une fois sur le côté, le terrain était si étroit que j'étais pour ainsi dire installé chez le voisin. Ce dernier hébergeait des matériaux et des véhicules de notre chantier.»

Le terrain des Drinkwater-Pelchat a une longueur importante mais une largeur sur rue minimale, comme c'est souvent le cas en ville.

Prochaine étape: la finition.

Photo David Boily, La Presse