Vous êtes locataire, vous vous complaisez dans cet état ou vous attendez le bon moment pour accéder à la propriété. Secouez-vous. Hâtez-vous d'entrer sur le marché immobilier. Prenez la balle au bond, car l'inflation vous fera mal, appréhende le promoteur immobilier, conférencier, investisseur et auteur Martin Provencher, dans son plus récent ouvrage L'immobilier en 2025, investir autrement, paru dernièrement aux Éditions La Presse.

L'inflation, au cours des 15 prochaines années, vous appauvrira lentement. Mais pendant que votre pouvoir d'achat diminuera, la valeur de votre propriété s'appréciera. «Elle sera un extraordinaire abri contre l'inflation», plaide-t-il.

 

En soutien à sa thèse, il cite le directeur du développement de produits et des stratégies de marché du Mouvement Desjardins, Marc Dubuc, selon lequel les gens qui sont actuellement propriétaires ne se rendent pas toujours compte de la protection dont ils jouissent déjà.

D'un autre côté, Martin Provencher trouve qu'il y a, à présent, moins d'investisseurs que de joueurs à la Bourse. Leur confiance est, en quelque sorte, ténue. D'autant que leur pouvoir d'intervention sur le cours des choses est nul et les humeurs économiques, imprévisibles. Les entreprises y trouvent une source de financement, les particuliers une moindre probabilité d'enrichissement. De même pour les fonds et les véhicules de placement.

L'immobilier, en revanche, s'appuie sur du solide. Les pieds carrés de terrain, en tout premier lieu. L'investissement est sûr.

Espaces

Car la hausse de la population, les changements dans le mode de vie et le rétrécissement des espaces viables dans le monde rendront de plus en plus étroite la porte d'accès à la propriété.

«La base de l'immobilier étant le terrain, à l'avenir, les investisseurs, entre eux, ne se demanderont plus de combien de portes ils disposent, mais plutôt de combien d'espace», écrit l'auteur, natif des Bois-Francs, ayant toutefois vécu quelque temps à Québec.

Actuellement, l'inflation n'est pas spectaculaire. La hausse des revenus des ménages y supplée généralement. Mais les secousses financières, les économies nationales en danger, l'endettement public et privé sont comme un ressort écrasé. Sa détente, aggravée éventuellement par la Chine, impatiente d'accroître son niveau de vie et insatiable d'énergie et de matières premières, pourrait provoquer une «inflation fulgurante».

Parallèlement, «l'espace mondial disponible diminuera alors que la demande d'espace augmentera» cependant qu'au Québec on en veut davantage pour combler nos propres besoins. Sans compter le nombre croissant de personnes vivant seules et leur inclination à occuper de grands logements.

MARTIN PROVENCHER. L'immobilier en 2025, investir autrement, Éditions La Presse, Montréal, 189 p. 24,95 $

 

Photo: Érick Labbé, Le Soleil

«La base de l'immobilier étant le terrain, à l'avenir, les investisseurs, entre eux, ne se demanderont plus de combien de portes ils disposent, mais plutôt de combien d'espace.», explique Martin Provencher.