«Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage». C'est ce qu'ont fait Jean-François et Annie pendant 10 jours. Ils ont posé du bardeau d'asphalte encore et encore sur la toiture de la maison qu'ils construisent à Saint-Émile.

«Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage». C'est ce qu'ont fait Jean-François et Annie pendant 10 jours. Ils ont posé du bardeau d'asphalte encore et encore sur la toiture de la maison qu'ils construisent à Saint-Émile.

Au téléphone, Annie raconte que recouvrir la toiture a été beaucoup plus difficile que prévu. «Les pentes et corniches nous ont donné pas mal de fil à retordre, dit-elle. En plus, nous avions choisi un bardeau qui imite le cèdre, ce qui nous a forcé à bien agencer les motifs.»

Il fallait que la finition du toit soit non seulement belle, ajoute Jean-François, mais surtout très étanche. Un travail d'artiste qu'il a terminé un soir à la noirceur car le lendemain, Miss Météo annonçait de la pluie. C'est donc à la lumière des phares d'automobile que Jean-François a posé son dernier bardeau. Mais au test d'imperméabilité, leur toit a réussi haut la main.

Autre bonne nouvelle pour le couple, les fenêtres et la porte ont été livrées, annonce Annie. Elles sont même posées. «Mais ce qui devait prendre une journée d'ouvrage nous en a pris au moins trois. On a dû rajuster à peu près toutes les ouvertures», annonce Jean-François surtout celle de la baywindow. «J'y ai passé un maximum d'heures juste pour la mettre en place, dit-il. Ça pèse des tonnes un truc comme ça!»

En fin de semaine, Annie se donne pour mission de poser l'isolant autour des fenêtres. Un job qu'elle juge quand même plus facile que d'être juchée sur un toit à clouer du bardeau d'asphalte. «Quand on a commencé à travailler dans les hauteurs, je me suis vite aperçue que je souffrais de vertige.» À partir de là, Annie s'est contentée de transporter les matériaux. Moins efficace peut-être, mais certainement plus sécuritaire!

Délais inévitables

Malgré toute la bonne volonté du monde, il y a quand même des délais inévitables en construction, rappelle Jean-François. Après des semaines d'attente, Hydro-Québec s'apprêtait à la mi-octobre à leur livrer un poteau électrique. «Ça nous le prenait absolument pour installer le chauffage radiant du garage. J'ai 500 pieds de tuyau que je dois insérer dans la structure métallique du plancher. Même si je ne sais pas encore comment je vais m'y prendre, explique le jeune homme, l'essentiel, c'est qu'une fois cette étape terminée, le gars des fondations pourra enfin mettre la dalle structurale du plancher.»

Douze semaines se sont écoulées depuis le début de leur chantier. «C'est comme si j'avais suivi un cours intensif en construction, déclare Jean-François. Et bien des fois, c'est Internet qui m'a sauvé. En cliquant, je voyais comment faire sans même avoir à me déplacer.»

Maintenant que le plus dur est fait, le couple commence à respirer. Évidemment, Annie et Jean-François aimeraient recouvrir la maison avant l'hiver, mais sinon ça ira au printemps. Ce n'est pas tant la livraison des matériaux extérieurs qui pose problème, mais plutôt de trouver un maçon! «C'est vraiment difficile à dénicher», avance Jean-François.

 

Photo Patrice Laroche, Le Soleil

Annie et Jean-François aimeraient terminer le revêtement extérieur de la maison avant l'hiver, mais sinon ça ira au printemps.