Elle est originaire du Saguenay et vibre pour les arts et les lettres, il est un Longueuillois fort en chiffres. Tous deux faisaient des enfants... chacun de leur côté jusqu'à ce qu'ils unissent leurs destinées il y a quelques années. Ils sont partis d'une maison ancestrale de Saint-Mathieu-de-Beloeil pour se rapprocher de la ville et des écoles.

Michèle Thériault et Stéphane Vermette ont jeté leur dévolu sur le Vieux-Longueuil, où l'on peut accéder au métro après une petite marche de 15 minutes: inutile de payer deux titres de transport, une aubaine pour les jeunes. Quand ils ont trouvé la maison, cela a été un coup de foudre. La pierre du parement, la lumière à l'intérieur et la cour protégée d'une haie les ont interpellés dès l'abord. Michèle trouvait cette maison d'architecte (inconnu) «émouvante dans sa singularité». Heureusement, ils ont eu affaire à une vendeuse qui était sensible à ceux qui allaient prendre le relais, au point d'échafauder un aménagement financier pour les accommoder, eux qui n'avaient toujours pas vendu leur demeure ! Sans compter que l'ancienne propriétaire a cédé aux nouveaux occupants la plupart des tableaux acquis au fil des ans, et ce, au prix coûtant.

Un secteur singulier

Quand il était petit, Stéphane connaissait cette rue comme étant celle des privilégiés. Les choses ont changé et les plus fortunés se sont déplacés dans d'autres quartiers. Mais le secteur a gardé son charme et attire encore aujourd'hui une flopée de personnalités artistiques. Y a-t-il un lien avec le fait que les gens qui font des repérages pour les tournages vont souvent frapper à leur porte? Un jour, la maison a été louée pour la série Mémoires vives. Une pièce de la maison a été transformée en studio et on y a trouvé un (faux) cadavre! Encore récemment, c'était au tour de la bande de Like-moi! de débarquer pour y tourner un épisode qui sera bientôt diffusé.

Carpe Diem

Stéphane et Michèle habitent cette résidence depuis 13 ans. Au début, les quatre enfants étaient âgés de 8 à 10 ans: les deux plus jeunes dormaient dans leur chambre au rez-de-chaussée, les plus vieux à l'étage inférieur; les parents, eux, étaient bien tranquilles à la mezzanine. Heureusement, les travaux de rénovation se sont avérés limités: une designer a refait la cuisine, et seuls des fenêtres et des toits ont été changés. Le tout presque sans perturbation pour les occupants. On a donc profité de la vie : des réceptions, la visite des amis des enfants, le brouhaha d'une joyeuse maisonnée...

Mais les enfants vieillissent eux aussi ; certains partent, d'autres reviennent, mais on sent qu'on change d'époque. La très grande superficie du bâtiment commence à peser: il faut penser à l'après. La maison est mise en vente même si Stéphane et Michèle l'aiment encore. Mais celle-ci veut se rapprocher de la ville pour laisser libre cours à sa passion pour les sorties culturelles. Et habiter un condo va leur permettre plus facilement de mettre la clé sous la porte quand ils font des escapades à l'étranger. Toujours la joie de vivre!

Photo Brigitte Poisson, fournie par Immeubles Stuart

Le salon, situé dans la partie avant de la maison, donne sur la salle à manger; son mur à mi-hauteur et les blocs de verre laissent passer toute la lumière.

La propriété en bref

Prix demandé: 1 099 000 $

Année de construction: 1960

Pièces: 19, dont 6 chambres et 4 salles de bains/d'eau

Comprend: broyeur, lave-vaisselle, four à micro-ondes, plaque de cuisson, frigo, four, luminaires, rideaux, stores, système d'alarme, aspirateur central, meubles dans le bureau incluant la bibliothèque

Évaluation municipale: 823 100 $

Impôt foncier: 7811 $

Taxe scolaire: 1803 $

Dimension du bâtiment: 13 m x 14 m

Courtière: Erin McGarr, Immeubles Stuart inc., 514 833-9508

Photo Brigitte Poisson, fournie par Immeubles Stuart

Colonnes, mur en blocs de verre, plafond et plancher travaillés: dès l'entrée, on sent l'oeuvre d'un architecte et une singularité assumée.