Le plain-pied de couleur noir contraste avec la blancheur de la neige et le voisinage d'anciens chalets.

Cette maison d'architecte des années 60 se trouve près d'un noyau villageois, celui du Vieux-Sainte-Rose, et d'un refuge faunique formé de 10 îles.

La propriété borde donc la rivière des Mille-Îles. Le paysage derrière la maison est composé de bayous, avec un bras de rivière peu profond et une forêt marécageuse (celle de l'île Gagnon) distante de quelques dizaines de pieds seulement.

La cour arrière longe l'étroit cours d'eau sur 119 pieds. S'y trouvent une table ancrée dans une terrasse en ciment et une piscine creusée. Des balconnières ayant servi à décorer le restaurant Le Pistou et une «plage» en lattes de cèdre encerclent la piscine - au fond noir, «pour donner la sensation de nager dans un lac», explique le propriétaire, et aussi pour favoriser le réchauffement de l'eau sous nos latitudes.

Sur le côté est du terrain, une jardinière d'origine thaïlandaise a planté un potager exotique (basilic, coriandre, menthe, maïs thaïlandais, citrouille, aubergine...).

Benoit Lacaille vit dans la maison avec sa compagne, Khanittha Montree, 31 ans, et de leurs enfants de 4 ans et 5 ans. Il travaille en restauration à Montréal et aussi en Thaïlande depuis quelque temps. «Je suis parti de 6 à 7 mois en Asie. Cela fait loin pour ma conjointe. Elle se sent isolée (ici), loin de ses amies et de l'aide», confie l'homme de 43 ans.

Cette localisation près d'un territoire protégé avait attiré ces Montréalais à Laval en 2008.

«Nous avions vu cette maison sur l'internet, relate M. Lacaille. Ma conjointe aimait que ce soit sur le bord de l'eau. Le côté nature était l'un de ses critères [pour le choix d'une propriété].» Des modules de jeux s'élèvent sur leur pelouse, entre quelques conifères et feuillus indigènes. Une longue allée asphaltée mène au garage.

Rez-de-chaussée lumineux

L'habitation est construite en long. La lumière naturelle transperce l'aire ouverte du rez-de-chaussée grâce aux deux façades presque entièrement vitrées. Résultat: des vues panoramiques du boudoir jusqu'à la salle à manger en passant par la cuisine.

La cuisine occupe le centre de ce plan ouvert. Elle forme un U, qui s'ouvre sur la terrasse descendant vers le bord de l'eau. Une garde-robe d'entrée forme la base du «U».

Les résidants ont conservé les armoires de cuisine laquées blanches, redevenues à la mode.

«Nous savions qu'il y avait des travaux à faire», précise M. Lacaille. D'abord, il y avait la déco, périmée. Il y avait aussi les aires de circulation, surchargées: ils ont refait le placard de l'entrée pour qu'il ait l'air moins massif (la porte principale s'ouvre devant celui-ci).

Le manteau de la cheminée a subi un traitement similaire. De la céramique noire marbrée et lustrée assombrissait cette séparation psychologique entre la salle à manger et les trois chambres, dit M. Lacaille. Maintenant, des lattes de pin habillent verticalement le manteau. Un look plus contemporain pour cette structure, y compris sur sa partie supérieure qu'ils ont rétrécie et séparée de la base par une tablette de chêne.

À peu près tout ce qui était en bois a été retravaillé.

Les parquets ont été décapés et teints en gris. Au plafond, des poutres suspendues qui tiraient sur le jaune ont été repeintes. Au sous-sol, les résidants ont décloisonné l'espace et ajouté des lattes de pin de 12 pouces de large sur le sol de leur salle familiale.

De la moquette couvrait le plancher des chambres. Elle a disparu.

La salle de bains aménagée dans cette pièce exposait la toilette conjugale. Le sanitaire a disparu, laissant place à une douche et un meuble-lavabo en carreaux métro noirs.

La salle de bains des enfants est l'opposé de l'autre. Elle est toute blanche (meuble-lavabo en MDF, baignoire sur pattes immaculée, demi-murs couverts de céramique métro sous des cimaises en bois peint).

D'autres éléments caractérisent cet intérieur lumineux comme la présence d'un mur de briques dans la pièce de séjour, des spots encastrés aux deux niveaux et une salle d'habillage avec sanitaires accessible de la cour extérieure seulement.

Certains détails ne sont pas terminés, par exemple l'aluminium du parement extérieur. On demande 699 000$ pour cette propriété. Ce prix inclut plusieurs éléments, dont une cuisinière au gaz propane. La location de bonbonnes sera à la charge des acheteurs.

La propriété en bref

Prix demandé: 699 000$

Année de construction: n.d.

Nombre de pièces:  9 dont 3 chambres, 3 salles de bains, 1 salle d'eau

Évaluation municipale (2011): 485 400$

Impôt foncier: 4596$

Taxe scolaire: 1300$

Courtiers: Carole Rochon et Tony Modafferi, Re/Max 2001, 450-625-4005