La ville de Beaconsfield célèbre son centenaire cette année. Mais de ses origines paysannes, quand les citadins s'y rendaient en quête de repos, il ne reste plus grand-chose. Les quelques chalets riverains et autres qui ont survécu au temps sont maintenant achetés pour être mis à terre. Sur ces terrains, on reconstruit des propriétés immenses, fastes et imposantes.

Mais Beaconsfield conserve des airs de villégiature. Durant les années 1960 à 1980, elle a vu ses terrains envahis massivement par des cottages et des maisons à paliers banlieusards. De grandes maisons entourées de grands terrains. Non seulement a-t-on conservé une bonne partie de la verdure, mais on a planté des centaines d'arbres aujourd'hui imposants. À cette époque de l'année, les feuilles aux couleurs de l'automne virevoltent partout sur les terrains. Les jolies rues pourraient illustrer des cartes postales. Surtout le charmant petit village de Beaurepaire situé à quelques minutes de la propriété que nous avons visitée.

Construite en 1975, la maison du boulevard Beaconsfield est de style Canadiana. Une reproduction des maisons traditionnelles avec trois lucarnes et un toit en pignon. Dean Michelin et son épouse Liz l'ont achetée il y a neuf ans. «Nous cherchions une grande maison avec plusieurs chambres pour accueillir notre famille qui habite un peu partout au pays, explique M. Michelin. Nous aimions le terrain privé, boisé et encerclé de haies et de bosquets. La piscine creusée possédait sa propre clôture ce qui nous rassurait parce que notre petite fille n'avait pas un an!»

Plus important, le couple ne parlait, à cette époque, que l'anglais. Madame vient de la Nouvelle-Écosse et Monsieur, de l'ouest de l'Ontario. Si Beaconsfield a bien changé depuis une trentaine d'années, il n'en reste pas moins que la ville demeure une enceinte où un anglophone est, disons, moins dépaysé. Ce qui n'est pas le cas des Michelin qui se sont mis au français dès leur arrivée dans la province, inscrivant également leur fille en immersion française.

Autre atout, pour cette famille amateur des sports nautiques: la proximité au lac Saint-Louis. «Il y a trois marinas et des descentes de bateau tout près», indique M. Michelin, propriétaire d'une véritable flottille d'embarcations de plaisance. La maison n'est pas directement au bord de l'eau (son prix de vente serait trois fois plus élevé), mais à quelques pas.

Construit en 1974, le cottage a connu quelques rénovations: le sous-sol, entièrement refait avec un plancher en lattes de bois, la véranda à l'arrière et, plus importante, la cuisine. Entièrement repensée, elle comprend maintenant de vastes surfaces en granit et offre aux cuistots et à ses aides un lieu privilégié pour chacun sans chevauchement. Adjacents à la cuisine, côté ouest, une salle d'eau avec salle de lessive, un accès au garage et une grande galerie couverte et, atout non négligeable, la salle familiale avec son foyer est placée à quelques pas de la cuisine.

Côté Est, la salle à manger est de bonne dimension. Les Michelin y ont intégré deux bahuts et une grande table. Le salon semble de taille plus modeste en comparaison.

L'étage est celui des chambres et des salles de bains. Ces dernières n'ont pas connu de rénovations et bénéficieraient d'un rajeunissement. Les chambres, toutefois, sont assez grandes, surtout la principale. Elle possède sa propre salle de bains. Les sols sont en parqueterie de bois et ont récemment été sablés et revernis. Les marches de l'escalier sont recouvertes d'une moquette.

La famille quitte sa maison en raison d'un transfert dans les Maritimes.

La propriété en bref

Prix demandé: 500 000$

11 pièces, dont 4 chambres

Superficie du terrain: 10 764 pi2

2 salles de bains, 1 salle d'eau

Piscine creusée clôturée, foyer, véranda et terrasse

Courtier : Michael De Freitas, Re/Max Royal Jordan. 514-630-7324