Laval compte des centaines et des centaines de condos. Durant les années 80, d'immenses complexes immobiliers ont été érigés en hauteur en bordure des rivières des Mille-Îles et des Prairies. Il y a le Presqu'île à Pont-Viau, les condos du Barrage à Saint-Vincent-de-Paul, Havre-des-Îles dans l'île Paton dans Chomedey. Plusieurs sont habités par d'ex-propriétaires de maisons unifamiliales qui, un jour, en ont eu assez de la tondeuse et de la souffleuse. Les condominiums leur ont tendu la main en leur proposant des logis aérés, ensoleillés et sans corvée dans un décor unique.

Pour la plupart, la vie de condo est idéale. Ils bénéficient d'un chez-soi qu'ils peuvent rénover à leur guise tout en profitant des aires communes entretenues... par d'autres. Plus important, ils restent à Laval où souvent, ils ont passé le plus clair de leur vie.

 

Mais pour d'autres copropriétaires, la vie en hauteur n'est pas idyllique. Ils s'ennuient de la verdure et des fleurs. Claude Jacob est un de ces nouveaux propriétaires de condo qui ont résolu le problème. L'an dernier, il a acheté un appartement dans l'île Paton, dans le complexe Laurier, une tour de 12 étages située au bord de l'eau. Mais ce n'est pas l'eau qui l'intéressait, c'était l'immense terrain vert qui entoure le complexe. Son appartement, voyez-vous, est au rez-de-chaussée. Il ne voit pas l'eau même si elle coule à quelques pas de chez lui. En revanche, il est entouré d'arbustes, de jardins fleuris et d'îlots aménagés. Il est isolé de ses voisins même s'ils sont tout près. Le décor s'apparente à un terrain de golf... dont il serait le seul joueur. Le meilleur: il n'a pas besoin de lever le petit doigt pour l'entretenir. Des employés s'en occupent. Le bonheur.

Le fait que son condo soit grand avec ses trois chambres et ses deux salles de bains ne nuisait en rien. L'ancien directeur des affaires étudiantes récemment retraité l'avait choisi pour sa situation géographique particulière, «avec son exposition sud-ouest», mais aussi parce que chacune de ses deux filles pourrait avoir sa chambre. «Mes filles sont au cégep et je voulais me rapprocher des universités», explique l'ancien résidant de Prévost.

Il a donc entrepris d'importantes rénovations pour le «mettre à sa main». Avec l'aide d'un futur architecte, il a revu certaines des divisions. La cuisine a connu les modifications les plus importantes. «J'ai supprimé les armoires, décollé le plancher en carrelage, abattu le mur pour rendre la pièce plus conviviale.» Le résultat est réussi. La cuisine s'ouvre maintenant sur la salle à manger et le salon. Une partie du comptoir en granit couleur charbon est surélevée et procure une certaine intimité au chef.

Ailleurs, il a retiré les moquettes pour les remplacer par un plancher en lattes de bois d'ingénierie couleur rouille. Ainsi, le bois court du salon à la cuisine en passant par le couloir et la chambre principale. Il a installé de nouvelles moulures aux arêtes du plafond et les plinthes sont neuves. Les salles de bains n'ont pas été retouchées. Ni celle encastrée dans le vaste placard de la chambre principale ni celle de l'entrée où se cache la salle de lessive. Coût des rénovations: entre 50 000 et 60 000$.

La nature est omniprésente à travers les fenêtres. Celles du coin dînette grimpent du sol au plafond et donnent sur le toit vert, qui recouvre le garage de l'immeuble. Du salon, les portes fenêtres occupent toute la surface du mur. Elles s'ouvrent sur la terrasse et la verdure.

Le Laurier connaît ces jours-ci d'importantes rénovations. Les moquettes de tous les étages sont neuves, ainsi que le recouvrement des portes et des embrasures, qui passent de l'acier au bois couleur moka. Des ouvriers s'affairaient à installer des panneaux en bois chocolat aux murs du vestibule et un plancher en marbre lors de notre passage. Il y aura également un foyer. Cet édifice construit en 1987 a été bien entretenu, selon les volontés des administrateurs. D'ailleurs, les copropriétaires doivent verser chaque mois une somme destinée à couvrir l'entretien et qui varie selon la dimension du condo. Celle-ci s'ajoute aux frais de copropriété. Dans le cas de M. Jacob, le total est de 533$ par mois. «Cependant, les sommes accumulées suffisent à couvrir tous les frais d'entretien et les copropriétaires n'ont jamais eu à verser de sommes importantes chaque fois que cela s'impose», indique l'agent immobilier Manon Brunelle. L'an dernier, les coûts de la réfection du toit ont été payés à même le fonds de prévoyance. Les rénovations de cette année également.

M. Jacob quitte son condo parce que les projets de ses filles ont changé. «C'est maintenant trop grand pour moi». Il cherche donc plus petit mais aussi vert!

 

LA MAISON EN BREF

Prix demandé : 389 900$

Nombre de pièces : six dont trois chambres

Inclut une place de stationnement dans le garage intérieur, les stores, le lave-vaisselle neuf.

Les petits animaux de compagnie sont acceptés !

Aire habitable : 1426 pi2

Agent : Manon Brunelle, Re/Max 2000. Tél. : 450-437-1330