Qui n'a pas rêvé, à la retraite ou lors de week-ends, de fuir le stress de la ville en cultivant son potager, en se berçant aux grands vents sur la galerie et en faisant un peu d'équitation?

 Cette vie de «gentleman-farmer» est accessible, à 45 minutes de Montréal, dans le magnifique village de Saint-Antoine-sur-Richelieu. Cette jolie maison ancestrale, dotée d'un grand terrain de 4,5 arpents et d'une écurie, cherche maintenant de nouveaux propriétaires.

 Petite municipalité de 1600 habitants, le visage de Saint-Antoine-sur-Richelieu, en Montérégie, change. Autrefois habité principalement par des cultivateurs, ce village accueille de plus en plus d'urbains en quête de tranquillité. «Face à la dure réalité du métier, de nombreux agriculteurs vendent leurs terres. Leurs résidences sont acquises par des urbains, dont la plupart occupent encore un emploi à Montréal», affirme France Rosenthal, agente immobilière qui habite ce village situé sur les berges du Richelieu depuis un quart de siècle.

Les intellectuels (professeurs d'université et écrivains) forment la majorité du contingent de nouveaux habitants. Ceux-ci recherchent la quiétude des lieux pour se concentrer à la rédaction de leurs ouvrages. Et par leurs travaux et leurs intérêts, ce sont généralement des amoureux du patrimoine.

 Et dans ce village, ils sont bien servis. Renommé pour sa grande quantité de maisons ancestrales, Saint-Antoine-sur-Richelieu fait partie de l'Association des plus beaux villages du Québec.

 Les Antoniens se font d'ailleurs une fierté de protéger le patrimoine architectural et le charme bucolique de leur village. Impossible donc d'y construire n'importe quoi ou d'effectuer des rénovations ne respectant pas le cachet du village.

 À cinq minutes en voiture du noyau villageois, notre maison à vendre possède un grand garage chauffé et isolé (qui peut se transformer en atelier), un vieux poulailler (qui sert à corder du bois présentement) et une écurie froide (qui n'est pas chauffée) contenant deux box, mais il y a possibilité d'en installer deux autres. À l'extérieur, deux grands pacages peuvent servir à faire paître les animaux.

On ne connaît pas la date de construction de cette maison, mais l'agente France Rosenthal jure qu'elle est au moins centenaire. Avec sa toiture en tôle (qui mérite un nouveau coup de pinceau), son toit mansardé, sa grande galerie sur deux faces et ses frises de dentelle qui coiffent les colonnes, elle possède tout le charme des belles campagnardes d'autrefois.

 Au rez-de-chaussée et à l'étage, tous les planchers et les plafonds sont en bois, ce qui procure une touche très chaleureuse à cette maison. Quant aux portes, elles seraient également d'origine, tout comme les fenêtres, qui ont été cependant restaurées.

 La cuisine, refaite à neuf, possède un îlot avec assez d'espace de rangement pour y ranger toute la vaisselle. Adjacente à la cuisinière, une grande dépense permet de faire les provisions en prévision des jours de tempête (on est loin de l'épicerie, par ici)! Dans la salle à manger, une réplique d'un vieux poêle à bois, de marque Heartland, nous transporte à une autre époque. L'appareil en fonte peut servir de chauffage d'appoint.

La superbe véranda à l'arrière, orientée à l'ouest, permet d'assister aux spectacles sans cesse renouvelés des magnifiques couchers de soleil. Quant aux paysages aux alentours, ils sont absolument fabuleux. Des arbres matures, des fleurs et des champs à perte de vue, sans aucun voisin proche.

 Bref, il ne manque qu'un ou deux chevaux gambadant dans les prés pour égayer ce décor. Un peu d'équitation le samedi matin, est-ce que ça vous dit?

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LA MAISON EN BREF

 Prix demandé: 359 000$

Construction: date inconnue

Salle de bains: 1

Salle d'eau: 1

Évaluation foncière: 220 400$

Agente immobilière: France Rosenthal, Re/Max/Extra

450-464-1000

 

Photo Rémi Lemée, La Presse

Refaite à neuf, la cuisine est abondamment dotée de rangement, en plus d'être équipée d'un poêle en fonte de marque Heartland. Il s'agit d'une réplique, et non d'une antiquité.