Les étals de grands magasins sont assez «éloquents» au sujet des préférences des consommateurs en matière de tondeuses. Celles à essence sont à hauteur d'yeux, à l'électricité sans cordon ou à piles en bas, avec cordon plus loin. Les manuelles sont souvent à la traîne.

«Qu'importe le prix du carburant, les particuliers préfèrent la tondeuse à essence pour sa maniabilité, son autonomie, son grand rayon d'action», dit Jean Ouellet, de la Quincaillerie Durand à Québec. Il évalue leur cohorte à 80%.

Vient ensuite la tondeuse électrique. Cela, pour des superficies à tondre plus petites. Proportionnellement à la longueur normale du cordon, en fait. On l'aime aussi parce qu'elle n'est pas polluante et que le bruit qu'elle produit est raisonnable. Ses adeptes représentent peut-être 10% du marché.

Puis les tondeuses à piles. Elles sont plus fiables et plus longtemps autonomes, à présent. Elles semblent faire un retour en force sur le marché de détail. Avant qu'elles ne soient mises à la charge, elles peuvent tondre jusqu'à 12 000 pieds carrés. En revanche, elles sont silencieuses, non polluantes (sinon pour la mise au rebut des piles une fois leur vie utile terminée) et à long rayon d'action. Avec les manuelles, elles viennent en queue de peloton dans la préférence des consommateurs.

Les manuelles, plaide-t-on, sont le lot de ceux qui ont une surface assez uniforme de 5000 pieds carrés et moins à tondre, qui préfèrent le silence au «barda», qui ne sont pas friands d'entretien mécanique et qui se félicitent de ce que leur outil ne soit une nuisance ni en décibels ni en gaz d'échappement.

Mais ils ne peuvent avoir la prétention de se briser à l'effort tellement les roulements, des meilleures tout au moins, sont efficients.