Alors qu'on ne rêve qu'à l'été, après un hiver long et tellement chargé de neige, les propriétaires prévoyants s'emploient déjà à acheter leur bois de chauffage dans la perspective du prochain. «Ils le font pour s'assurer d'un bois de qualité qui aura le temps de sécher dans leur cour tout l'été, alors qu'ils se mettent à l'abri des pénuries et des hausses de prix appréhendées», explique Nancy Tessier du Centre Jardin Doyon de Beauport, qui produit et vend du bois de poêle.

Alors qu'on ne rêve qu'à l'été, après un hiver long et tellement chargé de neige, les propriétaires prévoyants s'emploient déjà à acheter leur bois de chauffage dans la perspective du prochain. «Ils le font pour s'assurer d'un bois de qualité qui aura le temps de sécher dans leur cour tout l'été, alors qu'ils se mettent à l'abri des pénuries et des hausses de prix appréhendées», explique Nancy Tessier du Centre Jardin Doyon de Beauport, qui produit et vend du bois de poêle.

Comme distributeur, continue-t-elle, l'entreprise a éprouvé des difficultés à s'approvisionner. «Des contrats, conclus avant les Fêtes, ont dû être renégociés en raison de la hausse du prix du carburant employé pour la récolte et la sortie du bois», déclare-t-elle. Tandis qu'au détail, le prix à la corde pourrait monter, d'ici l'automne, si celui de l'essence et du diesel ne cesse, de son côté, d'augmenter.

Elle constate par ailleurs que plusieurs petits producteurs ont accroché, en saison, leur tronçonneuse en raison des tempêtes et de la neige qui tombait sans répit. «Il y aura moins de bois, cette année», parie-t-elle. Elle est d'avis qu'on se disputera les stères restants, cet automne.

«En effet, plusieurs de ceux qui bûchaient leurs 100 cordes et moins sont restés chez eux», renchérit Sylvain Naud, pdg de Bois de chauffage Éconaud de Saint-Léonard de Portneuf.

D'un autre côté, rappelle-t-il, ce dernier hiver a été plus long que jamais. Or, un grand nombre de particuliers ont «brûlé» toute leur réserve. Leurs besoins en bois seront donc plus grands cette année. Sans compter les ménages qui renonceront au mazout pour le bois en raison de la hausse du prix des hydrocarbures. Deux facteurs qui accroîtront la demande cependant que l'offre diminue.

Les scieries, de leur côté, tournent à bas régime. «Les forestiers qui les fournissent en profitaient pour faire du bois de chauffage, comme produit résiduel. Or, ils n'en ont pas fait autant», déplore M. Naud.

Moins de fournisseurs

En revanche, plusieur ménages n'aiment pas l'idée de faire l'acquisition de leur bois maintenant, de peur qu'il ne dépare leur cour si proprement aménagée. C'est pourquoi ils attendent août ou septembre. À moins qu'ils ne fassent maintenant mettre de côté le bois dont ils auront besoin auprès des fournisseurs périurbains, dont le nombre diminue, tandis que croît celui des fabricants et détaillants de bois écologique dont la combustion est propre mais rapide.

Par ailleurs, prendre livraison de son bois, en octobre, c'est l'exposer à plusieurs jours consécutifs de pluie avant de le remiser. Ainsi, il aura accru sa teneur en humidité et «brûlera moins bien», craint Mme Tessier.

Et si on décide de passer sa commande de bois actuellement, on doit s'assurer qu'il a été récolté seul l'automne dernier sinon au cours de l'hiver. Avant, en tout cas, que ne monte la sève printanière.

Pour l'instant, en ville, les bons mélanges (comprenant de l'érable route ou à sucre, du merisier, du bouleau blanc et du hêtre) se détaillent autour de 100 $ la corde. Transport généralement compris, si la quantité commandée est importante.