Parc-Extension comptait 31 399 résidants en 2001. Seulement une centaine de familles peuplaient ce quartier à la fin du XIXe siècle, des agriculteurs surtout, quand la venue du tramway électrique y a attiré les spéculateurs.

Parc-Extension comptait 31 399 résidants en 2001. Seulement une centaine de familles peuplaient ce quartier à la fin du XIXe siècle, des agriculteurs surtout, quand la venue du tramway électrique y a attiré les spéculateurs.

Trois lots acquis par la Park Realty Company en 1907 ont été nommés «Park Avenue Extension», donnant son nom à ce territoire de 1,6 kilomètre carré enclavé au nord-ouest de l'avenue du Parc. Le grec reste la langue la plus parlée à la maison, ce qui n'étonne pas quand on sait que les immigrants grecs ont afflué au cours des années 60 et 70, suivis depuis par ceux venus de l'Inde et du Pakistan. Fait à noter, 13 % des résidants ne parlent ni français ni anglais à la maison, selon un portrait du quartier publié par la Ville en 2004.

Comme la plupart de ses voisins, Kiki Dimopoulos s'exprime en anglais au travail. Elle fréquente une petite église grecque orthodoxe située à un pâté de maisons de chez elle. Ses parents ont débarqué près de l'ancienne gare Jean-Talon pour s'établir dans l'un des 10 900 logements construits dans le secteur entre 1946 et 1970.

Q: Kiki, c'est grec?

R: Oui. Je suis née ici. Mes parents, en Grèce. Ils ont émigré au Québec quand ils étaient dans la vingtaine.

Q: Depuis quand habitez-vous à Parc-Extension?

R: J'ai vécu mon enfance et mon adolescence ici. Ensuite j'ai suivi mes parents à Laval. C'était bien Laval, mais «Parc-Ex» est plus près de mon lieu de travail. C'est préférable aussi compte tenu de mon budget : je paie 550 $ pour ce quatre et demi avec deux balcons, so... Je connais aussi les proprios. J'aime aller prendre un café chez eux. Ce sont des amis de mes parents...

Q: Ils habitent au rez-de-chaussée?

R: Oui, je suis leur seule locataire. Je me sens en sécurité ici. C'est important pour moi... J'habite seule.

Q: Qu'aimez-vous de votre quartier?

R: C'est assez central, je trouve. Je suis toujours en bus, en métro, en taxi, donc c'est parfait! Dans certaines rues résidentielles, on n'a pas tant l'impression d'être en ville; c'est silencieux. Il y de l'espace de stationnement dans «ma» rue (avenue de l'Épée) pour les gens qui viennent me visiter. Mais ce que j'apprécie par-dessus tout, c'est l'accès facile à toutes sortes de commerces, certains ouverts jusqu'à 23 h ou même plus tard. Tout près de chez moi, il y a une fruiterie, une petite épicerie indienne et plusieurs dépanneurs. Je me fais souvent livrer des souvlakis du resto grec Elatos, rue Jarry, c'est bon et rapide. Un autre endroit que j'aime bien, c'est la pâtisserie turque Efes, où l'on prépare les meilleures cheese pies en ville!

Q: Avez-vous un café préféré?

R: Le Café Next Door, rue Saint-Roch. L'été, j'y vais pour boire un métrio me gala ou un café grec et suivre les matchs de soccer. J'ai oublié aussi de dire que, de chez moi, je peux marcher jusqu'au cinéma Méga-Plex Marché Central (via l'avenue Querbes).

Q: Quels sont les désavantages d'habiter ici?

R: Il y a des endroits peu sécuritaires où des gens boivent ou se droguent. (...) Parfois j'entends du monde qui parle en fumant du pot juste en face de chez moi. Une nuit, cela m'empêchait de dormir et j'ai appelé la police. Une voiture de police est passée.

À dix minutes:

Dans son voisinage, Kiki Dimopoulos fréquente...

> Un resto grec

> Un resto indien

> Une pizzéria

> Une pâtisserie turque

> Une pâtisserie grecque

> Deux églises

> Une pharmacie

> Un nettoyeur

> Un cordonnier

> Deux dépanneurs

> Un autobus qui l'emmène à la station de métro Parc.