Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Une ambiance à la fois chaleureuse et monastique règne dans le condo montréalais de Véronique Lacoursière et de Florence Pelland Goyer, situé à la limite du Mile-Ex et d’Outremont.

« Nous avons eu un gros coup de cœur dès que nous sommes entrées ici », se rappelle Mme Pelland Goyer, au milieu du vaste appartement qui se distingue par ses hauts plafonds à caissons, ses vieux murs de briques et ses pièces décloisonnées.

Logé tout en haut d’un triplex construit en 1923, ce condo a subi une transformation majeure il y a une trentaine d’années. Son propriétaire, architecte de profession, en a profité pour abattre les cloisons et ouvrir les plafonds. Le résultat : un loft aéré et lumineux.

« Nous n’avons touché à pratiquement rien. Tout était parfait comme ça », ajoute cette sommelière réputée qui compte partir s’établir à Sutton pour créer un hôtel-boutique avec sa conjointe, la publicitaire Véronique Lacoursière. Cette dernière avait déjà fait un premier pas en Estrie, il y a trois ans, en ouvrant un café à Knowlton.

« C’est un grand changement de vie », résume Mme Pelland Goyer, tout en jetant un regard autour d’elle.

Au mur du salon s’alignent des dizaines de bouteilles de vin vides sur les rayons de la bibliothèque. Chacune d’entre elles possède son histoire, confie-t-elle, sourire en coin. D’autres bouteilles, pleines celles-ci, emplissent un cellier unique en son genre qui sert de cloison vitrée entre la cage d’escalier et la salle à manger. De ce côté, une grande table de réfectoire semble attendre l’arrivée des invités.

« Cet appartement est un lieu de rassemblement parfait. Nous en avons reçu du monde ici ! À Noël, nous avions 22 personnes », raconte l’ancienne copropriétaire des bars à vin La Buvette chez Simone et du Bar à Flot.

L’art de recevoir

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

La terrasse sur le toit surplombe le quartier.

La cuisine, très fonctionnelle, sied parfaitement à l’esprit hospitalier. Ses grands plans de travail, ses passages larges, ses armoires généreuses et son îlot carré où peuvent s’asseoir trois convives en font à la fois un parfait laboratoire culinaire et une pièce de réception.

Je cuisine énormément, et cette cuisine-là est un rêve. Tout est à bonne distance, sans qu’on s’y perde.

Florence Pelland Goyer, copropriétaire

Une autre table, plus grande encore, attend les invités. Elle occupe une spacieuse terrasse construite sur le toit du triplex. On y accède par l’escalier extérieur en colimaçon, situé à l’arrière. Tout en haut s’y trouve une remarquable vue à 360 degrés sur Montréal, avec le mont Royal dans toute sa splendeur.

Cette terrasse domine en effet tout le quartier. Seul le clocher de l’église de la paroisse Sainte-Madeleine, située quelques pâtés de maisons plus loin, se dresse à l’horizon. On aperçoit aussi le très distinctif entrepôt Van Horne.

« C’est l’endroit idéal pour se faire bronzer », glisse Mme Pelland Goyer.

Ambiance méditative

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Il flotte ici une ambiance méditative.

Curieusement, il flotte également dans cet appartement une ambiance qui incite à la méditation. Ses hauts plafonds, ses fenêtres à espagnolette, ses radiateurs à eau chaude, ses meubles encastrés et les passages en demi-arche qui mènent aux deux chambres lui confèrent un vague air de bâtiment religieux.

Les planchers de bois franc d’origine et les aménagements en céramique de la salle de bains rehaussent à merveille cette atmosphère de lieu de repos. « C’est vrai », confirme Florence Pelland Goyer. « On peut être très zen ici. »

Les rayons de lumière naturelle, qui traversent la majorité des pièces grâce aux portes françaises, renforcent cet esprit paisible.

Pour profiter pleinement du soleil, un ancien balcon orienté plein sud a été transformé en jolie verrière. « L’ancien propriétaire cultivait plusieurs plantes à cet endroit. C’était magnifique », se souvient Mme Pelland Goyer. Ce couloir original, aux allures de serre, mène à la seconde chambre, tout à l’arrière.

« C’était d’ailleurs une pièce consacrée au yoga, auparavant », se souvient cette dernière.

Une autre chambre à l’avant, utilisée comme bureau, peut aussi servir d’espace personnel.

Quartier branché

Les deux propriétaires ne sont pas tombées seulement amoureuses de l’appartement dès leur première visite. Elles ont été éblouies par la richesse du quartier.

« Tout est accessible à pied, autant pour les achats de nécessité que pour la culture. Il suffit de sortir et de marcher pour se rendre à une multitude de petits commerces, d’épiceries, de bars et de restaurants. Mais il y a aussi une librairie, un théâtre, un cinéma… et la SAQ », glisse la sommelière.

Le déménagement en Estrie marque une grande étape de vie pour les deux Montréalaises. « C’est une grosse décision. Mais nous sommes emballées par ce projet-là. Nous avons trouvé un endroit extraordinaire au cœur de Sutton. Et nous ne serons qu’à une heure et quart de Montréal », concluent-elles.

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La propriété en bref

Prix demandé : 950 000 $

Évaluation municipale : 773 500 $

Année de construction : 1923

Dimensions de la maison : 136,5 m2

Impôt foncier : 4890 $

Taxe scolaire : 588 $

Coûts en énergie : 1750 $

Courtier : Marc-André Fortin, Engel & Völkers Montréal