Les histoires de vices cachés, d’arnaques et de mauvaises surprises en immobilier ne manquent pas. Mais les expériences positives et surprenantes existent aussi. Répondant à l’appel lancé par La Presse, afin de recueillir des anecdotes contraires aux vices cachés, les lecteurs ont rempli la boîte de réception de notre collaborateur.

Quand Estelle Simon a visité la propriété de Mont-Saint-Grégoire qui deviendrait sa maison, personne ne l’a avertie qu’elle vivrait pendant des années sous la route des montgolfières. « Tout l’été, nous pouvions profiter de ce magnifique ajout dans le ciel », écrit-elle dans son courriel.

C’est dans le sol qu’Eveline Leblanc a déniché des surprises, des décennies après avoir acheté une terre à Saint-Adolphe-d’Howard. « J’étais au courant qu’il y avait eu une ferme dans les années 1930. À la retraite depuis deux ans, j’ai eu du temps pour nettoyer le terrain des sites d’enfouissement domestique qui s’y trouvaient, comme c’était la norme dans ces années-là. »

PHOTO FOURNIE PAR EVELINE LEBLANC

Trouvailles d’Eveline Leblanc dans sa terre à Saint-Adolphe-d’Howard

En plus des objets de métal rouillé (boîtes de conserve, clôtures de barbelés, instrument de cuisine), elle est tombée sur des trésors étonnants. « J’ai déterré des bouteilles de médicament qui guérit tout [foie-reins-vessie] et une potion du DS. N. Thomas qui porte le nom d’Eclectric Oil, pour usage interne et externe ! Bref, pour moi, c’est une véritable chasse au trésor qui m’en apprend beaucoup sur les mœurs du temps. »

Aide inestimable

Plusieurs lecteurs comparent leurs voisins à une mine d’or bien cachée. La Lasarroise Marie Dessureault trouve ses hivers moins rudes grâce aux siens.

Dès le premier hiver, quand j’allais travailler et qu’il y avait une grosse bordée de neige, je revenais dîner à la maison et je constatais qu’un de nos voisins était venu ouvrir notre cour.

Marie Dessureault

Son amoureux et elle essaient de leur rendre la pareille. « Quand mon chum est en congé et qu’il neige, je l’oblige à pelleter le banc de neige des voisins avant le nôtre. »

Luc Labelle semble avoir une perle rare comme voisine. « Marie-Josée organise des partys de rue pour que les nouveaux voisins rencontrent les voisins établis. Quand elle prévoit une tournée de magasinage, elle nous avise, afin qu’on puisse lui soumettre une petite liste. » Mieux encore, elle va les reconduire et les chercher à l’aéroport. « C’est à plus d’une heure de route et elle refuse que l’on paie l’essence ! »

Pour sa part, Erwan Miry a acheté son premier condo de Monique, qui est ensuite devenue sa voisine et une présence rassurante. « Un soir, je suis tombé d’une chaise sur laquelle j’étais monté pour accrocher une tringle de rideaux. Je ne me suis pas fait mal, je me suis relevé et j’ai compté jusqu’à cinq avant de recevoir un appel pour me demander si tout allait bien. Savoir que j’avais plus qu’une voisine était précieux. »

Après la mort de Monique, son mari a poursuivi cette chaleureuse relation. « Il m’a hébergé pendant trois semaines pendant des travaux chez moi et il m’a prêté sa cour arrière pour que j’organise une fête, se souvient Erwan Miry. J’ai une immense gratitude pour eux. »

Les bienfaits de la nature

Plusieurs mois après avoir acheté une maison à Longueuil, Émilie Rousseau a compris qu’elle profitait d’un air climatisé naturel, grâce aux arbres à maturité sur son terrain.

PHOTO FOURNIE PAR ÉMILIE ROUSSEAU

Air climatisé naturel chez Émilie Rousseau

« Sans être ombragée, notre maison reste toujours très fraîche, malgré les grandes journées de chaleur. On peut compter sur les doigts d’une main le nombre de fois que le petit air climatisé a été activé à l’étage depuis que nous sommes propriétaires. »

Bruno Parent savoure les étés autrement depuis qu’il a découvert une plage à moins de 900 m de sa maison de campagne à Knowlton. « Du sable, de l’eau jusqu’aux épaules à 75 m de la berge, des canards, des kayaks et, surtout, le superbe lac Brome. C’est fantastique. Je le souhaite à tous ! »

PHOTO FOURNIE PAR ÉLODIE PETIT

Oasis de verdure chez Élodie Petit

Les belles surprises liées à la nature surgissent également dans les grandes villes. Parlez-en à Élodie Petit, dont le condo près du métro Beaudry, à Montréal, venait avec une oasis de verdure, des arbres et un jardin aménagé avec goût.

Tous les matins, le chant des oiseaux me réveille et le bruit de l’eau d’une fontaine couvre le bruit du boulevard René-Lévesque à côté. Je n’aurais jamais pu imaginer ça lors de ma visite. C’est insoupçonné sur une rue pourtant très passante.

Élodie Petit

Même impression de ravissement pour Amélie Swijani-Préfontaine et Vincent Olivier Perreault dans le quartier Rosemont. Quelques semaines après leur achat, ils ont découvert que leur cour était remplie de plantes médicinales, de vivaces et d’arbres fruitiers que les anciens propriétaires avaient plantés.

  • La cour d’Amélie Swijani-Préfontaine et de Vincent Olivier Perreault

    PHOTO FOURNIE PAR AMÉLIE SWIJANI-PRÉFONTAINE ET VINCENT OLIVIER PERREAULT

    La cour d’Amélie Swijani-Préfontaine et de Vincent Olivier Perreault

  • La cour d’Amélie Swijani-Préfontaine et de Vincent Olivier Perreault

    PHOTO FOURNIE PAR AMÉLIE SWIJANI-PRÉFONTAINE ET VINCENT OLIVIER PERREAULT

    La cour d’Amélie Swijani-Préfontaine et de Vincent Olivier Perreault

1/2
  •  
  •  

« Nous avons déménagé à l’hiver, alors que tout était endormi. C’était une immense surprise de voir le tout pousser et fleurir au fil des dernières saisons. C’est une grande joie pour nous que d’avoir un si grand espace vert en ville, non loin du centre. »

Une mauvaise histoire qui finit bien

Marie-Pier Richard et sa famille ont d’abord regretté l’achat de leur maison dans le quartier Ville-Émard à Montréal : intervention policière d’envergure au coin de la rue peu après leur déménagement, entrepreneur mal intentionné qui faisait des travaux majeurs dans leur vide sanitaire, recours en justice, etc.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Ruelle dans le quartier Ville-Émard à Montréal

Puis, à l’été 2017, le vent a tourné. « Sans le savoir, nous avions élu domicile dans une ruelle verte en devenir, explique Mme Richard. Nos super voisins, que nous ne connaissions pas encore, avaient déjà entrepris les démarches auprès de l’écoquartier pour transformer notre ruelle de béton et d’asphalte en espace vert. »

Peu à peu, ils ont vu apparaître des végétaux, des jeux tracés à la peinture colorée, des circuits de vélo, des jeux de marelle et un terrain de basket. « Des activités entre voisins ont été organisées à maintes reprises et nous avons pu créer des liens amicaux solides. Les enfants ont pris possession de la ruelle et depuis, ils sont plus d’une douzaine à courir et à pédaler sans soucis derrière la maison. »