Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

D’abord, on a cru faire fausse route. Notre GPS insistait pour nous emmener vers un parc industriel en bordure de l’autoroute 15, près du pont Gédéon-Ouimet. Pas vers le paradis bucolique lavallois qu’on espérait. Au moment même où on pestait contre la technologie, on a aperçu l’arche en bois nous indiquant le bon chemin. En un rien de temps, on était ailleurs.

Le domaine de Michel Lavoie et de Guylaine Chaumont est immense. Près d’un demi-million de pieds carrés (11 acres) en bordure de la rivière des Mille Îles. « On a presque 850 pi de bord de l’eau », explique Michel, heureux quinquagénaire qui, avec sa femme, y habite depuis 1993.

L’endroit est parfaitement campagnard et si retiré (tout en étant à quelques jets de pierre de l’autoroute) qu’on se demande comment le couple a bien pu le dénicher. C’est que Michel a grandi dans ce secteur. Ses parents, ses grands-parents, ses arrière-grands-parents étaient des cultivateurs de Fabreville. « J’ai passé toute ma vie ici, ma famille est complètement enracinée dans le sol fabrevillois. » Tellement que la maison du couple a déjà appartenu à son arrière-arrière-grand-père Ferdinand Lavoie. « Elle est passée de main en main depuis au-delà de 100 ans. Il y a même eu une communauté religieuse qui s’en servait comme résidence d’été. »

De l’autre côté du terrain se trouvent deux des îles qui forment une partie du refuge faunique du parc de la Rivière-des-Mille-Îles. « On n’a aucun voisin, et ce territoire ne sera pas développé ». En effet, cette année, la Ville de Laval a ajouté 432 lots municipaux d’îles, de rives et de milieux humides au parc protégé pour un total de 568 hectares. Les terrains adjacents à celui du couple en font partie. « Un parc comme celui-là, c’est unique en milieu urbain », convient le couple.

L’acquisition du domaine s’est faite à petits pas.

D’abord, on a acheté la première maison, puis le terrain d’à côté, puis l’autre, puis l’autre… Finalement, on est devenus propriétaires de tout ce que vous voyez !

Michel Lavoie

Sur cet espace se trouvent la première maison, maintenant celle d’une de leurs filles, un chalet trois saisons, une cabane à sucre, une serre, un poulailler, un grand garage et d’autres bâtiments qui servent aux activités de la famille. Et puis, il y a le verger. « C’est pour l’autocueillette, on adore ça recevoir les gens. »

La maison familiale est assise au bout du terrain. Elle a subi d’importantes transformations et des agrandissements au fil du temps et semble avoir été bâtie récemment. C’est qu’en 2010, Michel et Guylaine se sont lancés dans de grands travaux. Tout y a passé, du plancher au plafond : cuisine, chambres, salles de bains, sous-sol, terrasse, etc. « C’est Michel qui a tout fait », lance Guylaine, qui pense que son homme devrait prendre un peu de repos. Le principal intéressé, par contre, fait penser à une marmite qui bouillonne avec ses projets plein la tête. Durant le confinement, pour en rajouter, il en a profité pour bricoler une jolie serre et un four à pizza. « Il n’y a pas un pied que je n’ai pas touché. »

L’étage est particulièrement impressionnant avec son plafond cathédrale en chevrons et lattes de bois exécuté pièce par pièce par Michel. Son volume fait contraste avec le dortoir au plafond bas qui surplombait les chambres auparavant. La cuisine, grande, confortable, est toujours prête à accueillir les familles de leurs trois enfants. D’ailleurs, l’univers de ce couple tourne autour de la famille. C’est ainsi que le prochain projet de Michel et Guylaine engagera tout son entourage. « On aimerait acheter une ferme ensemble, pour que notre monde puisse participer. » Un beau rêve qui, espérons-le, se concrétisera.

La propriété en bref

Prix demandé : 3 498 000 $

Année de construction : 1928, rénovée en 2010

11 pièces : dont trois chambres, une salle de bains, une salle d’eau. Deux foyers, deux maisons secondaires, un garage, une cabane à sucre, un poulailler, une terrasse couverte, un spa, une piscine creusée.

Superficie du terrain : 472 261 pi2, 850 pi de front sur le bord de l’eau

Évaluation municipale : 495 633 $

Impôt foncier : 3816,52 $

Taxe scolaire : 431,19 $

Courtier : Nadia Maltais, Sotheby’s International Realty Québec

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