Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

À quelques pas de l’avenue du Mont-Royal, une résidence unifamiliale conçue par l’architecte propriétaire bouscule notre conception traditionnelle du sacro-saint pied carré. Une vie en paliers vertigineuse, c’est ce que propose cette maison trentenaire primée qui n’a pas pris une ride.

Non classique par sa volumétrie et sa structure en paliers décalés, cette maison a été pensée par l’architecte montréalais Marc Blouin à une époque où le modèle unifamilial était moins présent dans le Plateau Mont-Royal qu’il l’est aujourd’hui avec les nombreuses conversions de plex. « On la présentait comme une solution de rechange intéressante à la vie en ville pour les familles, comme une forme de prototype de maison urbaine, se souvient le cofondateur de la firme Blouin Orzes architectes. On fréquentait les garderies dans le Plateau et on voyait tout le monde partir après le premier, deuxième enfant, par manque d’espace, de cour. »

Alors parents de deux enfants, eux-mêmes ont décidé de quitter leur appartement situé dans le duplex qu’ils avaient fait construire en 1984 dans la même rue, De Bullion. L’occasion d’acheter un autre duplex avec un terrain vacant contigu s’est présentée, ce qui a jeté les bases d’un nouveau chapitre de leur vie de jeune famille.

  • La cuisine en U est épurée et minimaliste.

    PHOTO JIMMY PARASYRIS/PHOTO PRECISE, FOURNIE PAR LA COURTIÈRE

    La cuisine en U est épurée et minimaliste.

  • La salle à manger donne sur la cour.

    PHOTO JIMMY PARASYRIS/PHOTO PRECISE, FOURNIE PAR LA COURTIÈRE

    La salle à manger donne sur la cour.

  • La propriété compte trois chambres, toutes situées au dernier niveau.

    PHOTO JIMMY PARASYRIS/PHOTO PRECISE, FOURNIE PAR LA COURTIÈRE

    La propriété compte trois chambres, toutes situées au dernier niveau.

  • L’escalier, qui relie les sept paliers entre eux, permet de percevoir le jeu de contrastes entre pleins et vides.

    PHOTO JIMMY PARASYRIS/PHOTO PRECISE, FOURNIE PAR LA COURTIÈRE

    L’escalier, qui relie les sept paliers entre eux, permet de percevoir le jeu de contrastes entre pleins et vides.

  • L’accent a été mis sur la conception de l’espace plutôt que sur le luxe des matériaux.

    PHOTO JIMMY PARASYRIS/PHOTO PRECISE, FOURNIE PAR LA COURTIÈRE

    L’accent a été mis sur la conception de l’espace plutôt que sur le luxe des matériaux.

  • Au centre de la maison, la lumière entre par un puits et se faufile jusqu’au sous-sol.

    PHOTO JIMMY PARASYRIS/PHOTO PRECISE, FOURNIE PAR LA COURTIÈRE

    Au centre de la maison, la lumière entre par un puits et se faufile jusqu’au sous-sol.

  • Un espace bureau, en mezzanine

    PHOTO JIMMY PARASYRIS/PHOTO PRECISE, FOURNIE PAR LA COURTIÈRE

    Un espace bureau, en mezzanine

  • La salle de bains marie élégance et intimité.

    PHOTO JIMMY PARASYRIS/PHOTO PRECISE, FOURNIE PAR LA COURTIÈRE

    La salle de bains marie élégance et intimité.

  • Pratique, ce vestibule au sous-sol qui donne directement sur la cour et le stationnement.

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    Pratique, ce vestibule au sous-sol qui donne directement sur la cour et le stationnement.

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La lumière au centre de la maison

C’est donc sur ce terrain, en pente — « mine de rien, on est sur le flanc de la montagne », remarque le propriétaire —, large de 6,4 m, qu’ils ont érigé leur demeure (sur le roc) en l’insérant entre les deux bâtiments existants. L’espace, le volume et la lumière ont guidé les gestes de l’architecte. Au centre de la maison trône un puits de lumière encadré par une ouverture qui transperce tous les niveaux et demi-niveaux, du sous-sol à l’étage supérieur où se trouvent les trois chambres.

La topographie inclinée du terrain — plus bas à l’avant qu’à l’arrière – a dicté un aménagement en demi-niveaux (sept en tout !) qui communiquent entre eux, pour plusieurs, par des aires ouvertes ou des ouvertures. Les plafonds sont hauts (15 pi dans la salle de séjour, 11 pi dans la cuisine et plus de 8 pi au sous-sol), ce qui donne beaucoup de volume aux pièces et un caractère spacieux, malgré la simplicité des matériaux.

N’est-ce pas un peu casse-cou pour de jeunes enfants, tous ces paliers et escaliers ?

C’est étonnant comment les enfants s’adaptent bien à l’espace. Juste avant de déménager, ma fille avait 1 an et j’étais stressé, je me demandais si on avait fait les bons choix, mais elle n’a jamais déboulé l’escalier !

Marc Blouin, propriétaire

Sur la verticale, la maison est également séparée en deux par un bloc de service comprenant les entrées avant et arrière, l’escalier, la cuisine, la salle de bains et salle d’eau ainsi que le bureau en mezzanine. Ce bloc se transpose également à l’extérieur, en porte-à-faux au-dessus de l’entrée. Il est recouvert de panneaux de fibrociment, lesquels contrastent avec la classique brique rouge qui habille le reste de la façade.

  • À gauche, on distingue le bloc de service, en fibrociment.

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    À gauche, on distingue le bloc de service, en fibrociment.

  • La cour arrière

    PHOTO JIMMY PARASYRIS/PHOTO PRECISE, FOURNIE PAR LA COURTIÈRE

    La cour arrière

  • Vue de la cour. Le stationnement est dissimulé de l’autre côté de la clôture.

    PHOTO JIMMY PARASYRIS/PHOTO PRECISE, FOURNIE PAR LA COURTIÈRE

    Vue de la cour. Le stationnement est dissimulé de l’autre côté de la clôture.

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Une maison qui vit

L’originalité de la proposition a valu au projet le prix d’excellence de l’Ordre des architectes du Québec, dans la catégorie Résidentiel-unifamilial, en 1993. Avec son style moderne et plutôt intemporel, la résidence s’est bien adaptée au passage des années. Depuis la construction, seule la cuisine a été transformée et les portes et fenêtres, remplacées. « Somme toute, c’est très très proche de ce que la maison était il y a 30 ans. »

Les enfants, eux, ont grandi. Ils ont traversé l’adolescence, puis quitté le nid familial.

« Cet aménagement fonctionnel et dynamique nous a permis de vivre la maison à des étapes très différentes de notre vie, affirme M. Blouin. Quand tu as des enfants de 1 an et 4 ans et quand tu es un couple qui n’a plus d’enfants à la maison, ce sont deux façons de vivre complètement différentes. Ma conjointe est folle de l’île d’Orléans [d’où sa famille à lui est originaire] et elle y passe beaucoup de temps. Le fait que ce soit assez fragmenté dans l’espace, je ne me sens pas perdu si je suis seul ici. »

Néanmoins, la couple a choisi de vendre la maison pour retourner dans son ancien duplex, en mode bigénération. « On a fait un conseil de famille l’an dernier. Ils [les enfants] sont dans les arts visuels et en photo. Sans doute leur parcours professionnel a-t-il été influencé par le mien et par l’environnement physique dans lequel ils ont grandi. Ils ont un bon attachement à la maison. »

Pour l’architecte, cette rupture est adoucie par ce nouveau projet qui s’amorce. Son « projet de jeunesse » qu’il viendra achever pour mieux y retourner.

Une visite libre est prévue le 17 juillet, de 14 h à 16 h.

Consultez la fiche de la propriété

La propriété en bref

Prix demandé : 1 699 000 $
Année de construction : 1992
Superficie du terrain : 1796 pi⁠2
Évaluation municipale (2022) : 862 500 $
Impôt foncier (2022) : 6787 $
Taxe scolaire (2021) : 819 $
Description : dix pièces réparties sur plusieurs paliers rythment cette maison unifamiliale de trois chambres à coucher. Espace bureau en mezzanine, entrée indépendante à l’arrière, cour et espace de stationnement. À quelques minutes de marche de la station de métro Mont-Royal.
Courtière : Julie Goulet, RE/MAX Alliance